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mercredi 30 novembre 2011

Le CPR : «Nous voulons être fidèles à nos promesses»

Contacté par La Presse M. Imed Eddaïni, porte-parole du Congrès pour la République (CPR), a commenté les travaux des deux commissions au sein de l’Assemblée constituante, en insistant sur la volonté de son parti de voir revaloriser les prérogatives du président de la République, poste pour lequel M. Moncef Marzouki est le candidat de la coalition tripartite Ennahdha, CPR, Ettakatol.
Pour M. Eddaïni, il est important que soient accordées au  président de la République de vraies prérogatives présidentielles, notamment dans la représentation de la Tunisie à l’étranger et la définition de la politique internationale du pays.
Le porte-parole du CPR estime inadmissibles les formulations dévalorisations avancées dans le projet originel de l’organisation provisoire des pouvoirs publics, en ce qui concerne les prérogatives du président qui, à aucun moment, n’est qualifié de «chef de l’Etat».
Le CPR souhaite voir le choix de la Constituante éviter à la fois le régime présidentiel et le régime parlementaire, et se porter sur un «régime d’assemblée», celui de la Constituante en l’occurrence.
Les pouvoirs seront ainsi répartis entre les trois présidents en ménageant une autorité importante à l’Assemblée. Il n’est pas ainsi question pour le CPR de voir Ennahdha faire valoir sa volonté d’instituer un régime parlementaire ou parlementariste durant la nouvelle phase de transition démocratique. Ce choix, qui est le sien, pourra être proposé et défendu par elle lors de la discussion de la future Constitution.
Le CPR est clair dans son attidude et ses desiderata : «Nous voulons être conformes à nos promesses faites aux électeurs et à l’ensemble du peuple tunisien. Nous voulons participer activement à l’adoption et à la mise en œuvre concrète de vraies réformes. D’où l’impératif que notre participation ne soit pas formelle».
Une détermination qui transparaît clairement dans les débats et les votes au sein des deux commissions où Ennahdha n’a pas pu toujours compter sur l’appui du CPR. Dans la commission du règlement intérieur, on a assisté à des votes à 11 contre 11, et dans celle du projet d’organisation provisoire des pouvoirs publics à des défaites du parti de M. Rached Ghannouchi qui, par deux fois, n’a pu aligner que ses propres voix (9) contre 13 contradicteurs. C’était à propos des prérogatives du chef du gouvernement et au sujet de la majorité requise pour l’adoption des clauses de la Constitution.

Re-bonjour la dictature

Un spectre en chasse un autre. Un 6ème calife déboulonne un despote « présidentiel ». Un peuple fait la Révolution et en paie les pertes alors que les nouveaux tribuns en récoltent les dividendes.
Le « Printemps arabe » s’apprête à entamer sa deuxième année en Tunisie. Ben Ali, déboulonné, aura fait la politique de la terre brûlée. Il aura tout fait pour, d’abord, faire le lit de l’intégrisme – voyez la Manouba – et exercé une telle répression féroce contre les Islamistes qu’on croyait que c’en était fini avec eux. En aucun cas, on ne pensait que les jeunes révoltés tunisiens, pour la plupart modernistes, allaient faire cadeau de la Tunisie à Ennahdha.

Celui-ci est confondu par cette « divine surprise », comme l’a écrit Béchir Ben Yahmed, au point que, dans les premiers jours de « renaissance », de démocratie et de frilosité aussi, ils ont été chercher des alliances avec la CPR de Marzouki et Ettakatol du surprenant Ben Jaâfar.

Aujourd’hui, que les tractations autour des deux commissions battent leur plein, dégageant l’odeur âcre de fin de rêve, et cette impression avilissante des illusions bernées et perdues, Ennahdha arbore l’arrogance romaine du « vini, vidi, vici ». Normal : cela fait bien un moment qu’on avait tiré les marrons du feu et que le « vote-sanction » (oui un vote sanction contre la Démocratie) conférait aux Nahdhaouis les volubilités jubilatoires d’un sixième califat, de la résurgence de l’empire des ténèbres et, cela va venir, la chasse aux sorcières !
Va-t-on vers un éclatement de la Troïka, maintenant que le futur Premier ministre se prépare à verrouiller le pays. Pas évident ! Car, en plus, rien n’échappera à la toile de fond islamiste. Ni la Banque Centrale censée rester indépendante. Ni encore le Conseil Supérieur de la Magistrature et certainement pas la Constituante – disons-le franchement – prise en otage par Ennahdha.
Qu’en sera-t-il de l’Assemblée du 30 novembre ? Rien. Parce que les dés (pipés à la base) sont jetés.
Pourquoi Ennahdha ne réagit-il pas contre les outrances des Salafistes ? Jamais il ne le fera. Il faut toujours laisser rôder un loup garou !
Raouf KHALSI

jeudi 24 novembre 2011

301 nouvelles associations depuis la Révolution

Quelque 301 associations ont été créées depuis le 14 janvier 2011. Ces nouveaux-nés de la révolution proposent une réflexion sur les solutions aux problèmes sociaux, économiques, culturels et politiques soulevés après la révolution.
Elles agissent comme les garde-fous du processus démocratique amorcé dans le pays, en axant leurs activités sur l’éducation politique et la défense des libertés.

Dans ce cadre, des associations dites «citoyennes» ont vu le jour à l’instar d’esprit citoyen, «Fhemt.com» (forum social tunisien), pacte tunisien, «Khamem» ( réfléchis) ou Karrer (décide), «Sawty» (ma voix), «Touensa», l’Association de vigilance et d’engagement pour la révolution tunisienne (Averti), Tolérance…

Plusieurs associations se sont spécialisées dans la promotion du droit à l’emploi, revendication majeure des jeunes de la révolution. Objectifs offrir des stages, consolider les liens entre l’enseignement et le milieu entrepreneurial, développer l’esprit de l’entreprise et renforcer les capacités institutionnelles et managériales des micro-entrepreneurs. Parmi ces associations, Injaz Tunisie, junior chamber international (Tunis et Manouba) et l’association tunisienne de management et de stabilité sociale)...
Des associations humanitaires figurent, également, parmi ces nouvelles créations comme association fraternité, génération jasmin, génération liberté, promotion et appui au
développement d’initiatives locales (PADIL), Reconstruire ma Tunisie, Tunaction, Karama, Tunisie solidarité, Tunisie Unie, Un sourire pour tous…
La préservation des droits de la femme et la crainte de voir disparaître certains de ses acquis ont incité à la création de nouvelles associations féminines, dont le nombre s’élève, aujourd’hui à trente.
Ces associations s’emploient à promouvoir l’égalité homme-femme dans les domaines civils, politiques, sociaux, économiques et culturels.
Le nombre total des associations s’élève à 1700, dont 373 à Tunis.

Salma Baccar : «Je dénonce l’agression physique qui n’est pas dans les habitudes de la famille progressiste»

 « Je refuse catégoriquement les prises de position de Souad Abderrahim quant au fait de considérer les mères célibataires comme étant une infamie pour les femmes tunisiennes. Je rejette ses idées rétrogrades. En tant que cinéaste, membre du Pole démocratique moderniste je peux vous dire en même temps qu’au sein de la famille progressiste nous avons toujours usé de la parole et des arguments probants comme moyen de communication.
 L’usage de la violence physique n’est autre que la preuve d’un appauvrissement du langage et de la force persuasive de celui qui en use. Voilà pourquoi je lance un appel à tous les esprits progressistes à rester fidèle à cette ligne droite qu’on s’est tracé dès le début. J’appelle aussi les Nahdhaouies à faire de l’échiquier politique un espace émulatif et où sont les bienvenus tous les points de vue.
M.B.G.

Souad Abderrahim au Temps “Les femmes nahdhaouies sont libérales”

«La femme qui m’a agressée est membre de l'association des femmes démocrates. On oublie que 68000 personnes ont voté pour moi.»
Le Temps : Est-ce que vous avez de la rancune contre les personnes qui vous ont agressée ?
Souad Abderrahim : Ces personnes ont été identifiées et la femme qui m’a agressée est membre de l’Association tunisienne des femmes démocrates. 68 000 personnes ont voté pour moi et je crois que ceux qui se sont attaquées à ma personne ne représentent qu’eux-mêmes. Chacun a le droit de s’exprimer et refuser un projet de loi ou autres mais en observant un comportement civique digne. Et ce que j’ai encouru est une atteinte à ma dignité humaine.

• Croyez-vous que les femmes nahdhaouies qui sont majoritaires par rapport aux membres de la gent féminine au sein de l’Assemblée, vont vraiment défendre les acquis de la femme tunisienne ?
- Je préfère ne pas raisonner en terme de ‘’femmes nahdhaouie’’ car les nahdhaouies sont avant toutes choses des femmes tunisiennes. Je crois aussi que le débat qui sépare homme et femme est aussi un débat stérile car il s’agit plutôt de parler de citoyen tunisien, de ce qui lui revient de droit et de ce qui lui incombe comme devoirs. Le combat pour les libertés individuelles et publiques est fondamental.
• Croyez-cous que les femmes nahdhaouies sont libérales ?
- Je crois que oui.
• Libérales, dans quel sens ?
- Oui, justement dans quel sens. Cela dépend de la manière dont on appréhende ce terme. Elles le sont dans le sens de défendre le droit de tout un chacun à la citoyenneté et à la vie digne.
• Et le code du statut personnel est-ce qu’il est vraiment intouchable ?
- Maintenant nous avons une Assemblée constituante élue par le peuple qui va y répondre. Les membres de l’Assemblée constituante ont été élus par le peuple pour discuter de ce sujet et je ne peux pas parler en leur nom.
• Et qu’en est-il de la question des mères célibataires, est-ce que vous allez revenir sur vos positions ?
- Je tiens à vous dire qu’on a commis une diffamation à mon encontre. On a complètement détourné le sens de mes propos pour me faire dire que je rejette en bloc les mères célibataires. Il n’en est aucunement le cas, car je sais qu’il y a des femmes victimes d’abus, de viol et de la marginalisation socio-économique à qui il faut tendre la main. Ce que j’ai refusé était le choix qu’on fait d’être mère célibataire. Car il y a des femmes qui revendiquent le droit d’avoir des enfants en dehors du mariage tout en ayant des lois qui les protègent. Cette catégorie de femmes ne peut aspirer à un cadre légal, à mon sens.
• Que pensez-vous de ce groupe qui a agressé une enseignante d’éducation artistique la semaine dernière au nom de la religion ?
- Ennahdha refuse l’extrémisme quelle que soit la forme qu’il prend. Nous sommes pour la modération religieuse et pour le respect de la différence et pour l’innovation artistique dans le cadre de la loi.
Mona BEN GAMRA

lundi 21 novembre 2011

Journée « Solidarité Palestine »

Le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège vous invite à la

Journée  « Solidarité Palestine »
Projection-Débat : « Gaza-Strophe, le jour après »

Samedi 26 novembre, à 20h, au Centre Culturel Arabe en Pays de Liège



Dans le cadre de la journée internationale des Nations Unies pour la solidarité avec le peuple palestinien, le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège (CCAPL) organise une soirée thématique sur la bande de Gaza le samedi 26 novembre 2011. En première partie, sera projeté le film documentaire "Gaza-Strophe, le jour d'après" de Samir ABDALLAH et Khéridine MABROUK, prix international du documentaire et du reportage méditerranéen.

Ce film raconte le parcours qu’ont mené ces deux documentaristes dans la bande de Gaza, au lendemain de l'opération "plomb durci" de l'armée israélienne en décembre 2009 et janvier 2010. Ils y découvrent l’étendue de la « Gaza-strophe » aux côtés de leurs amis, délégués palestiniens des droits de l’homme. Les récits, parfois poignants,  des témoins démontrent l’ampleur de la « catastrophe ». Pourtant, au delà de leurs souffrances, les Gazaouis « portent toujours le fardeau de l’espoir » qu’ils font revivre à travers chants, poèmes et nokat (blagues ou histoires à raconter).

Le film sera suivi d'un débat avec Marianne BLUME, auteur de "Gaza dans mes yeux" et professeur de Lettres à Gaza pendant 10 ans. Elle réagira au film et à vos questions mais nous fera aussi part des résultats du Tribunal Russel sur la Palestine qui vient de se dérouler du 5 au 7 novembre en Afrique du Sud auquel elle a participé.

La journée internationale pour la solidarité avec le peuple palestinien est une journée internationale établie par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Elle est célébrée officiellement tous les 29 novembre par les gouvernements et la société civile afin de marquer l'anniversaire de la résolution 181 qui est le Plan de partage de la Palestine, voté le 29 novembre 1947.

En collaboration avec l’ABP de liège


Samedi 26 novembre à 20h
au CCAPL
rue Henri Orban 1 – 4030 Grivegnée

P.A.F. : 1€ et le thé à la menthe vous sera offert
Gratuit pour les chômeurs, étudiants et Art. 27

Infos au CCAPL :
rue Henri Orban 1 à 4030 Grivegnée
Tél. : 04/ 342 78 84 ou Gsm: 0497/ 16 79 09
Email: info@ccapl.be  - Site internet: http://www.ccapl.be


samedi 19 novembre 2011

Rencontre Tunisie : La joie après la peine…

Le Conseil de Défense de la Révolution Tunisienne
(Section Belgique-Luxembourg)

organise



Tunisie :
La joie après la peine…

Rencontre festive entre celles et ceux (encadrement et électeurs/trices) qui ont contribué à la réussite des élections de l’Assemblée Constituante



Dimanche 4 décembre 2011
A partir de 13 H 00
Salle du Beau Mur
Rue du Beau Mur, 48 à 4020 Liège


Au programme

Animation pour enfants (marionnettes, clown…)
Animation musicale et spectacles
Exposition photos : la Tunisie en révolution
Repas convivial (couscous + boisson)

Participation aux frais :
5 euros (entrée gratuite pour les enfants). Vente sur place


Merci de confirmer votre présence en écrivant un mail à

cvdtunisie@gmail.com
association.irada@gmail.com

ou en téléphonant au :
0497 54 87 72 (entre 18h et 20h)


Ed. resp. : M.-S. J., rue de Porto 64 à 4020 Liège         -          ne pas jeter sur la voie publique

jeudi 17 novembre 2011

الأمر الرئاسي المتعلق بالجلسة الافتتاحية للمجلس التأسيسي

الفصل الأول: يدعى أعضاء المجلس الوطني التأسيسي لحضور جلسته العامة الافتتاحية يوم الثلاثاء 22 نوفمبر 2011 بالمقر السابق لمجلس النواب بباردو على الساعة العاشرة صباحا.
الفصل 2: إلى حين انتخاب رئيس المجلس الوطني التأسيسي يرأس الجلسة العامة الافتتاحية للمجلس أكبر الأعضاء سنا وذلك بمساعدة أصغرهم وأصغرهن سنا.
الفصل 3:
1 ـ يتلو رئيس الجلسة الافتتاحية القائمة النهائية للمنتخبين بالمجلس الوطني التأسيسي.
2 ـ يؤدي أعضاء المجلس الوطني التأسيسي اليمين التالية:
"أقسم بالله العظيم أن أقوم بمهامي في المجلس الوطني التأسيسي بإخلاص واستقلالية وفي خدمة الوطن وحده".
الفصل 4: ينتخب المجلس الوطني التأسيسي رئيسا أو رئيسة له ونائبين إثنين للرئيس مع مراعاة التناصف. ويفتح باب الترشحات في الجلسة الافتتاحية. ويتلقى رئيس الجلسة الافتتاحية الترشحات ويسجلها ويعلن عنها في الجلسة العامة.
الفصل 5: يقع انتخاب رئيس المجلس الوطني التاسيسي ونائبيه بالتصويت السري وبالأغلبية المطلقة لأعضائه. وفي صورة عدم حصول أي مترشح على هذه الأغلبية في الدورة الأولى تنظم دورة ثانية يتقدم فيها المترشحان المتحصلان على اكثر الأصوات. ويعتبر فائزا المترشح المتحصل على اكثر الأصوات.
الفصل 6 ـ إثر انتخاب رئيس المجلس ونائبيه ترفع الجلسة الافتتاحية. وعند استئناف الجلسات يباشر الرئيس المنتخب ونائباه مهامهم ويعرض الرئيس على المجلس تكوين لجنة إعداد النظام الداخلي ولجنة إعداد التنظيم المؤقت للسلط العمومية.
الفصل 7 ـ ينشر هذا الأمر بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية.
تونس في 14 نوفمبر 2011.
رئيس الجمهورية المؤقت
فؤاد المبزع



jeudi 10 novembre 2011

Où va la Tunisie? Débat, repas, rumba

Le Collectif liégeois d'appui aux révolutions démocratiques arabes vous convie à une soirée sur l'avenir de la Tunisie. Au cours de cette soirée, les observateurs du CLARA et  du Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie présenteront le rapport de leur mission d'observation de l'élection de l'assemblée nationale constituante du 23 octobre dernier. Ces interventions lanceront le débat sur l’avenir du processus démocratique en Tunisie.
Au programme également: un repas et une soirée festive.

Lieu     : Casa Nicaragua, 23 rue Pierreuse - 4000 Liège
Quand : vendredi 18 novembre à 19:30
 
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie
Mail     : cvdtunisie@gmail.com
Blog    : http://cvdtunisie.blogspot.com/
Twitter : @Asso_cvdtunisie
GSM    : +32497211901

Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie jouera le rôle d’observateur indépendant


http://www.radiocampusbruxelles.org/tag/tunisie/

Les élections vues d’ici

Les Tunisiens de l’étranger voteront également pour la Constituante. Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie jouera le rôle d’observateur indépendant. Depuis de nombreux mois, cette association mène plusieurs actions de soutien au réveil démocratique tunisien.
...
>>> Pour plus d’infos sur les activités du Comité de Vigilance : http://cvdtunisie.blogspot.com/

mercredi 9 novembre 2011

La France peut-elle donner des leçons à la Tunisie?

 Nawel Gafsia et Henri Braun, avocats, dénoncent l'attitude de la France envers la Tunisie, exhortée par le gouvernement à ne pas franchir la «ligne rouge» après la victoire du parti Ennahdha lors des élections.

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puceinvite.jpgAprès s'être signalée par un soutien sans faille à Ben Ali, depuis son accession au pouvoir en 1987 jusqu'aux dernières heures précédant sa chute le 14 janvier 2011, la France, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, s'exprimant sur France Inter le 26 octobre, menace la Tunisie de rétorsions économiques en cas de franchissement d'une curieuse «ligne rouge». De quoi s'agit-il? Alain Juppé ne semble pas satisfait du résultat des élections qui se sont pourtant déroulées pour la toute première fois de façon démocratique et transparente. Oscillant entre paternalisme et menaces, il somme les Tunisiens de respecter les valeurs de l'alternance démocratique, des droits de l'homme et de l'égalité homme-femme. Il n'admettra pas de régression dans des domaines pour lesquels la Tunisie est «évoluée».
Faut-il en rire ou en pleurer? Pendant le long règne de Ben Ali, les autorités françaises ne se sont jamais inquiétées des traitements inhumains et dégradants, des tortures subies par les opposants de toute tendance, des islamistes aux militants de gauche. Tout au contraire, le despote a reçu un soutien sans faille d'une classe politique française quasiment unanime et de chaudes félicitations pour son action en faveur des droits de la femme. Ni les persécutions subies par l'Association des Femmes Démocrates, ni les agressions physiques d'opposantes comme la journaliste Sihem Bensedrine et l'avocate Radhia Nasraoui, ni les tortures infligées aux militantes et épouses de militants du parti Ennahdha dans les caves du Ministère de l'intérieur, avenue Bourguiba, n'ont fait l'objet d'une condamnation officielle.
La légendaire «hospitalité tunisienne» et de luxueuses vacances au soleil ont favorisé la multiplication de déclarations étonnantes de responsables politiques comme Philippe Séguin, Bertrand Delanoë ou Frédéric Mitterrand. Les plus choquantes en raison de leur portée demeurent celles de deux présidents de la République en exercice. En avril 2008, Nicolas Sarkozy assure que «l'espace des libertés progresse» en Tunisie. En décembre 2003, Jacques Chirac, dans un élan lyrique d'inspiration soviétique, assène que «le premier des droits de l'homme c'est de manger» au moment même où Radhia Nasraoui menait une grève de la faim depuis plus de cinquante jours.

Après avoir, pendant la révolution, proposé au despote de l'aider à réprimer dans le sang les manifestants par l'envoi d'un inquiétant «savoir-faire» français, voilà maintenant que la France s'érige en donneuse de leçons de démocratie et de respect des droits de l'homme à un peuple qui s'est libéré d'un despote et d'une partie des responsables de son régime policier sans la moindre aide extérieure.

Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec le mépris vis-à-vis du peuple tunisien qui perdure depuis l'instauration du protectorat français en 1881. La «mission civilisatrice» de la France n'a eu pour effet que de déstructurer durablement une société. Pendant les manifestations révolutionnaires, le peuple dans la rue scandait l'hymne national: «Lorsqu'un jour le Peuple veut vivre, Force est pour le destin de répondre». Ces mots d'Abou Kacem Ecchebi, poète mort à l'âge de 25 ans pendant la période coloniale, devront à l'avenir retentir aux oreilles des dirigeants français mais aussi de ceux qui exerceront le pouvoir en Tunisie.

Le peuple tunisien rejette définitivement la tutelle post-coloniale et doit œuvrer pour la justice sociale, maintenant que la mobilisation pour la liberté et la dignité a permis la chute de la dictature. Que le parti Ennahdha ait obtenu un nombre important de voix est l'affaire des Tunisiens qui ont su conquérir leur liberté en dépit de la France et qui sauront bien la conserver sans elle.

La France est-elle d'ailleurs en mesure de se pavaner sur la scène internationale au moment où, pour ne prendre qu'un exemple de la dérive vers un Etat policier, elle met en œuvre une politique d'immigration de plus en plus répressive et de plus en plus discriminatoire? A la xénophobie érigée en principe de gouvernement depuis la volonté de fermer les frontières dans les années 70 et 80 est venu s'ajouter récemment une politique raciale dont les Rroms, comme trop souvent dans l'histoire, ont été les premières victimes. Victimes de rafles, d'un harcèlement policier constant et d'expulsions massives, ils ont été rejoints récemment par de nouveaux compagnons d'infortune: les Tunisiens passés par Lampedusa et titulaires de permis de séjours italiens. Cette racialisation de la politique d'immigration a été opérée par de simples circulaires, visant expressément les Rroms dans un cas, les Tunisiens dans l'autre. Ces deux groupes ont fait l'objet d'une véritable chasse à l'homme sur une base raciale, par des policiers qui ne relevaient les identités que dans le but de recopier manuellement le nom et le prénom des personnes sur des décisions stéréotypées d'obligation de quitter le territoire.

Les expulsions de Rroms vers la Roumanie et la Bulgarie ainsi que de Tunisiens vers l'Italie ont pour objectif principal d'améliorer le chiffre des «reconduites à la frontière», préoccupation obsessionnelle des dirigeants du «pays des droits de l'homme». Tout ceci serait grotesque, puisque les expulsés peuvent revenir dès le lendemain, si ce ciblage ethnique n'avait des conséquences tragiques. Harcelés, pourchassés, persécutés, les victimes de la pression policière sont contraintes de se terrer dans des squats insalubres et dangereux. Dans les dernières semaines, on a dénombré six morts, dont des Tunisiens, dans un incendie à Pantin et une victime roumaine dans un autre incendie dans le XXe arrondissement de Paris. La politique du chiffre, combien de morts?

La France ne se déshonore-t-elle pas en construisant un gigantesque camp d'internement administratif destiné à accueillir des familles de sans-papiers à deux pas de l'aéroport de Roissy alors que le nombre de sans-logis et de mal-logés ne cesse de s'accroître?
La France n'est-elle pas en train de «franchir une ligne rouge»?

vendredi 4 novembre 2011

Tunisie : la rivalité France - Etats-Unis

1. Sur Globalnet, le 29 octobre :

"Manifestement incapable de se libérer de ses réflexes d’ancien colonisateur, et oubliant le blanc-seing qu’elle avait toujours accordé à l’ancien régime, la France a lancé une mise en garde à peine voilée  aux gagnants des élections du 23 octobre, en annonçant qu’elle conditionnera sa future aide à la Tunisie au respect des droits de l’Homme et de la démocratie. Les Etats-Unis, eux, se démarquent  de la position de leur allié, et annoncent qu’ils n’émettent pas de conditions préalables à leurs relations avec le prochain gouvernement issu des urnes. Tout en s’abstenant de commenter la position française, Gordon Gray dit que son pays "travaillera avec le prochain gouvernement tunisien démocratique, quelque soit sa composition". "Si nous avons des désaccords ou des inquiétudes, nous parlons avec le gouvernement, nous échangeons les points de vue, mais cela ne veut pas dire que nous émettons des conditions", a déclaré vendredi l’ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ambassade. (...)
Au sujet de la candidature de Hamadi Jebali, Sec Gén d’Ennahda, au poste de Premier ministre dans le prochain gouvernement de coalition, Gordon Gray a martelé que "les Etats-Unis soutiennent un processus et non un candidat", estimant normal que le SG d’un parti qui a gagné la majorité des sièges veuille diriger le gouvernement. "Ce n’est pas une surprise que Hamadi Jebali aspire à devenir Premier ministre. C’est ce qui se passe dans les régimes parlementaires, à l'instar de la Grande Bretagne, lorsque Cameron a obtenu la majorité, la reine l’a chargé de former un gouvernement", a-t-il laissé entendre, affirmant que "les Etats-Unis souhaitent travailler avec des personnes choisies par la majorité du peuple tunisien  pour former l’assemblée constituante".
Et de renchérir : "Cette histoire de personnes n’intéresse pas le Tunisien moyen, peu importe pour lui, qui gagne et qui perd les élections, ce qui le préoccupe c’est sa poche ; c’est l’état de l’économie. Le prochain premier ministre doit faire des efforts pour relever les défis économiques et répondre aux attentes de la population. Les Etats-Unis veulent apporter leur  assistance dans ce domaine".
Il a annoncé la visite lundi prochain d’une délégation de 13 entrepreneurs américains.  Par ailleurs, le département d’Etat américain va accueillir le 15 novembre une conférence sur le tourisme et l’investissement en Tunisie avec la participation de Tunisiens, dont des membres de la diaspora vivant aux USA. Cette conférence va examiner trois domaines à savoir le tourisme, les technologies de l’information et la franchise commerciale. Les Etats-Unis vont participer au "salon sur  la franchise" qui se tiendra du 7 au 9 décembre à Tunis.
(...)
Les 50 observateurs de l’Ambassade ainsi que ceux du centre Carter, du National Democratic Institute (NDI), et d’autres organisations "ont tous émis des rapports, ils ont relevé quelques irrégularités mais ont dit que les choses se son déroulées correctement. Aucune élection dans le monde n’est parfaite, même aux Etats-Unis, il y a quelques fraudes", a-t-il admis.


2. Sur le site Kapitalis (par Bruno Walther, directeur de l'entreprise française CaptainDash):
Chers amis français...
Depuis dimanche, vous tentez de transformer le printemps tunisien en hiver islamiste.
Je vais probablement choquer certains d’entre vous mais je me réjouis du bilan des élections en Tunisie.
J’en entends déjà certains s’étrangler : «Quoi mais comment se réjouir de la victoire d’Ennahdha, quel cynisme ?»
Oui, je l’assume, le résultat des élections est une bonne nouvelle pour la Tunisie, la démocratie et le monde libre.
Le pathos des «belles âmes européennes»
En tant que démocrate, je ne boude pas mon plaisir de voir une nation s’émanciper et prendre le chemin de la démocratie.
Abandonnons cinq minutes le pathos des «belles âmes européennes» et de «l’intelligentsia moderne autoproclamée» et soyons un peu factuel.
Le peuple tunisien réussit à se libérer seul de la dictature et à lancer un mouvement d’émancipation démocratique que nous n’avions pas connu depuis 1989.
En neuf mois, la petite Tunisie a bâti un processus électoral exemplaire avec une Haute autorité dont l’intégrité pourrait servir de modèle à bien des démocraties occidentales. A reconstruit les listes électorales vérolées par le benalisme. A légalisé les partis politiques interdits sous la dictature, libéré les prisonniers politiques, appris à faire de la politique et à dialoguer.
Sur la forme, le processus électoral s’est déroulé dans une concorde remarquable pour un pays qui vivait, sur fond de récession et de crise économique, la première expérience démocratique de son histoire.
Sur le fond, du Cpr à Ennahdha en passant par Ettakatol, les grands gagnants de ces élections sont les partis et les personnalités qui ont eu un comportement exemplaire sous la dictature et qui affichent un haut degré de probité morale.
Le message envoyé par le peuple tunisien est limpide. Il souhaite tourner définitivement la page du Benalisme. En finir avec les pratiques de la dictature mais aussi avec un modèle de développement économique basé sur l’irresponsabilité sociale et la prédation économique. Avec une administration, kafkaïenne en grande partie corrompue, construite, de Bourghiba à Ben Ali, non pas pour servir le peuple mais pour le contrôler.
Quitte à continuer à choquer mes amis français, la seule chose qui me choque, en tant que démocrate, est le score invraisemblable d’Al-Aridha qui démontre la puissance du régionalisme et des réseaux Rdcistes.
Vous allez me dire Ennahdha a un double discours.
Peut-être. C’est souvent la plaie des partis politiques de faire du mensonge une stratégie de prise de pouvoir.
Mais de grâce tentons de sortir de la dialectique mortifère issue du Benalisme et de raisonner librement en faisant abstraction de vingt-cinq ans de propagande.
L’hystérie des journalistes français
Jugeons simplement sur pièce. Et n’oublions pas que c’est sur la base de ce programme qu’Ennahdha a conquis le cœur des Tunisiens. Qu’Ennahdha abandonne son programme, dérive et le peuple tunisien saura se mobiliser.
Je vous le dis directement, vu de Tunis, l’hystérie des journalistes français contre Ennahdha est aussi ridicule que les cris, en 2007, d’une partie de la gauche française qui nous expliquait que Sarkozy était une réincarnation d’Hitler.
La Tunisie est indéniablement une démocratie. La première du monde arabe. Et c’est une très belle nouvelle.
Maintenant vous allez me dire, mais comment peux-tu investir dans un pays gouverné par des islamo conservateurs où le risque d’instabilité est si fort ?
Et bien là je vais achever de vous choquer.
Ce qui menace la Tunisie ce n’est pas l’extrémisme religieux. La Tunisie est un pays historiquement ouvert et pacifique. Un des rares pays au monde qui n’a jamais déclaré la guerre à ses voisins et qui n’a jamais massacré ses minorités. Après plus de 2000 ans de pacifisme la Tunisie ne va pas se transformer, par enchantement, en peuple guerrier et intolérant. 50 ans après l’indépendance, la Tunisie est juste en train de retrouver son identité arabe et musulmane. Et c’est plutôt une bonne chose.
Non ce qui menace la Tunisie aujourd’hui c’est la misère, la crise économique et les insupportables inégalités sociales.
Et cette misère a une cause la corruption. Elle gangrène l’ensemble de la société, pervertie les valeurs et plombe l’économie.
En Tunisie, après 25 années de benalisme, le modèle d’enrichissement ne passe pas par la création d’entreprise, l’innovation ou l’effort. Non c’est le règne du piston, des commissions et des bakchichs.
La corruption est devenue une machine à détruire la croissance, à casser les entreprises, à décourager l’effort et à faire fuir les investissements étrangers.
Et disons-le clairement il n’y aura pas de croissance durable et de créations massives d’emplois en Tunisie tant que la corruption ne sera pas sévèrement combattue, que l’effort ne sera pas récompensé et les richesses mieux redistribuées.
Ce qui menace l’investissement c’est clairement la corruption. Derrière chaque douaniers, inspecteurs des impôts, affairistes se cache un prédateur potentiel qui risque de vous braquer votre capital et vos économies. Valoriser l’effort et le respect dans une société où l’incivisme et l’individualisme extrême ont été érigés en modèles est un défi quotidien.
Le plébiscite des partis intègres
De ce point de vue, le résultat des élections est une bonne nouvelle.
En balayant les partis politiques issus de l’ancien régime et en plébiscitant les partis intègres qui proposent une société, moins individualiste et plus juste, les Tunisiens ont envoyé un mandat impératif aux nouveaux élus : la justice.
La justice pour que les criminels et les corrompus de l’ancien régime soient enfin inquiétés.
La justice économique pour que la richesse tunisienne ne soit plus confisquée par une artistocratie autoproclamée et massivement corrompue.
La justice sociale pour que la dignité des plus faibles soit enfin respectée.
En nettoyant le système, en moralisant la vie politique et en s’attaquant fermement à la corruption, la Tunisie peut enfin se donner les armes pour créer une croissance durable capable de créer des emplois.
Les grands gagnants des élections en Tunisie ne sont pas les intégristes mais les intègres !
Et c’est définitivement en Tunisie que se dessine le monde de demain, avec ses incertitudes et ses promesses.

Tunisie : Premier commentaire du scrutin

Les résultats préliminaires recueillis auprès de la plupart des bureaux de vote laissent apparaître une avance confortable du parti islamiste Ennahdha, suivi d’Ettakatol (modéré) et du Cpr (radical anti-Benali). Premières leçons d’un scrutin…
Par Ridha Kéfi


Alors que le dépouillement se poursuivait encore lundi matin, ces résultats restent bien sûr à confirmer, et tant que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) n’aura pas donné les résultats définitifs, les chiffres qui circulent doivent être considérés avec les réserves d’usage.
On peut cependant avancer quelques remarques préliminaires sur l’élection de l’Assemblée constituante, qui s’est déroulée, les 20,21 et 22 pour les Tunisiens à l’étranger, et le 23 pour les Tunisiens de l’intérieur. Soit près de 3,5 millions d’électeurs potentiels, sur 7 millions de Tunisiens en âge de voter.

Rompre définitivement avec la dictature
Première remarque, les électeurs se sont massivement rendus aux urnes à l’occasion de ce premier scrutin réellement pluraliste, démocratique et transparent.
Le taux de participation a dépassé 90% dans la plupart des bureaux de vote, ce qui traduit un engouement sans précédent et un engagement citoyen dont on doit être fier. Les Tunisiens, qui ont déclenché la première étincelle de la révolution arabe du 21e siècle, continuent de donner l’exemple et de montrer la voie aux autres peuples de la région. Cette révolution est la leur, et, malgré les manœuvres politiciennes et les manipulations des lobbies d’intérêts, ils semblent déterminés à la faire aboutir en impulsant le changement susceptible de rompre définitivement avec la dictature, la corruption, l’injustice et les inégalités sociales.

Que penser de la montée des islamistes ?
Le parti islamiste était donné gagnant par la plupart des sondages réalisés avant les élections. Qu’il arrive en tête, cela ne surprendra personne. Qu’il ait le plus grand nombre de sièges dans la Constituante non plus. Mais il n’aura sans doute pas la majorité absolue qui lui permettra d’orienter les grands choix du pays. Si tant est qu’il en ait aujourd’hui l’intention, sachant qu’il revient de très loin, au terme de 40 ans de bannissement et de répression, et qu’il n’a pas encore les moyens et le savoir-faire pour conduire les affaires d’un pays très ouvert sur l’extérieur, sur les plans social et économique.
En d’autres termes, un parti islamiste fort va être désormais au cœur de l’échiquier politique tunisien, mais il ne sera pas assez fort pour imposer sa loi, car les forces libérales, progressistes et de gauche seront là pour servir de contrepoids. Si tant est qu’elles mettraient fin à leurs divisions pour constituer la plus large coalition possible.

La stratégie payante d’Ettakatol (Front démocratique pour les libertés et le Travail de Mustapha Ben Jaâfar ; modéré)
Autre remarque: si elle en surprendra plus d’un, la seconde place annoncée d’Ettakatol sera tout à fait logique. Et, surtout, méritée. Car ce parti a su faire une campagne tranquille, consensuelle, centriste, évitant les surenchères électoralistes, les excès de langage et les chasses aux sorcières. Il a parlé à tous les Tunisiens, et non à une classe déterminée, se faisant le porte-voix du peuple dans son ensemble. L’image de bon père de famille, calme et rassurant, qu’offre son chef, Mustapha Ben Jaafar, a fait le reste.
La Tunisie a besoin aujourd’hui de dirigeants qui rassemblent et non de politicards ambitieux qui divisent et montent les uns contre les autres. Et M. Ben Jaâfar qui n’a cessé de répéter qu’«Ettakatol n’a pas des ennemis mais des adversaires politiques», semble avoir rassuré beaucoup d’électeurs hésitants, dont le taux était estimé à 60-70%.

Marzouki l’homme qui ne risque pas de tromper
Autre surprise : la bonne troisième place annoncée du Congrès pour la République (Cpr ou Al-Moatamar), qui viendra aussi démontrer que les Tunisiens ne sont pas sensibles aux fastes de l’argent, aux artifices de la communication et aux manipulations médiatiques (ils en ont assez goûté sous Ben Ali), mais à l’honnêteté et à la rigueur morale et intellectuelle.
Au sortir d’un demi-siècle de dictature, portée par un système de corruption, de clientélisme et de propagande, les Tunisiens préfèrent s’identifier désormais aux hommes intègres, qui parlent vrai, quitte à être taxés de rigidité ou d’idéalisme. Et c’est le cas justement du Moncef Marzouki, un homme qui n’a jamais transigé sur les principes, qui a résisté aux tentations de l’argent et a maintenu le cap de la fidélité aux mêmes idées qui l’ont vu s’opposer à Bourguiba puis à Ben Ali : la citoyenneté républicaine, l’égalité et la justice.
Aujourd’hui, et alors que la plupart des hommes politiques tunisiens souffrent d’un grand déficit de crédibilité, pour les raisons déjà évoquées, beaucoup de Tunisiens semblent avoir trouvé en M. Marzouki l’homme qui ne risque pas de les tromper.

Le vote sanction
Reste les performances mitigées (attestées par les résultats de nombreux bureaux de vote à l’étranger et en Tunisie) du Parti démocratique progressiste (Pdp), du Pôle démocratique moderniste (Pdm), de l’Union patriotique libres (Upl). Ces partis, qui ont déployé de grands moyens avant et durant la campagne électorale, ne devraient pas, semble-t-il, récolter les fruits de cette débauche d’énergie et d’argent.
On pourrait «oser» ici une explication à cette quasi-débâcle annoncée: en axant leurs campagnes respectives sur les attaques, directes et indirectes, contre le parti islamiste Ennahdha, prenant parfois des postures outrancières, ces partis ont braqué voire effrayé la majorité des électeurs, notamment ceux des classes moyennes inférieures, des couches populaires et des régions défavorisées.
Alors qu’Ennahdha multipliait les gages de bonne conduite, montrant patte blanche et multipliant les engagements en faveur du maintien (et de la consolidation) du modèle socio-économique tunisien (statut de la femme, tourisme, libéralisme…), ces partis ont cherché, en vain, à agiter cet épouvantail… qui n’effrayait visiblement plus que les classes aisées et intellectuelles. Et puis, Ben Ali avait adopté, lui aussi, cette même démarche au lendemain de sa prise du pouvoir. Et la suite, les Tunisiens la connaissent…
Vous avez dit mauvaise stratégie? Sans doute, le Pdp, le Pdm et l’Upl auraient-ils envoyé, à l’insu de leur plein gré, beaucoup d’électeurs vers Ennahdha, dans ce qui s’apparente à un vote sanction? On a tendance à le penser.
Une dernière remarque : les résultats de ces élections ont montré que la Tunisie ne se gouverne qu’au centre et dans le cadre d’un consensus sur le plus large dénominateur commun.
Ce message de bon sens, tous les membres de la Constituante devraient le garder présent à l’esprit avant de se lancer dans les batailles homériques qu’on nous annonce pour la rédaction de la nouvelle constituante.

Mission d'Observation Électorale (Union Européenne) - Tunisie

Communiqué de presse
Election de l’Assemblée Nationale Constituante: la MOE UE souhaite attirer l’attention de l’ISIE sur l‘urgente nécessité de publier les résultats complets et détaillés bureau de vote par bureau de vote

Tunis, 4 novembre 2011 – Les 180 membres de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) ont poursuivi leurs activités après le scrutin du 23 octobre. Ils ont observé toutes les procédures de tabulation ainsi que les proclamations successives de résultats préliminaires partiels par des Instances régionales pour les Élections (IRE) et l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).

La MOE UE réitère son soutien au processus démocratique qui a conduit à l’élection des représentants de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), et encourage l’ISIE à consolider l’esprit de transparence dans lequel elle a conduit jusque-là l’ensemble des opérations.

À ce titre, la MOE UE reste préoccupée par les lacunes suivantes :

- les résultats préliminaires n’ont pas été proclamés dans leur intégralité le 27 octobre dernier, c’est-à-dire de manière complète, circonscription par circonscription, reprenant non seulement toutes les listes en compétition mais aussi le nombre total de suffrages exprimés, celui des votes invalides et des votes blancs;

- ces résultats préliminaires ont été proclamés sans qu’aucun acte formel de proclamation n’ait été publié. Cette absence affecte le principe de transparence ainsi que le droit des citoyens à être informés ;

- l’annulation des listes par l’ISIE dans six circonscriptions le 27 octobre, a été décidée sans que les motivations de ces annulations ne soient explicitées;

- les proclamations successives de résultats partiels par des IRE ainsi que par l’ISIE, du 24 au 27 octobre, ont engendré une confusion sur le calendrier des dépôts de recours auprès du Tribunal Administratif (TA) par les listes contestant les résultats des élections, et donc une situation d’insécurité juridique.

Au vu de ces constatations, la MOE UE rappelle à l’ISIE qu’il est indispensable de publier, au plus tôt et sur l’Internet, les résultats complets et détaillés, bureau de vote par bureau de vote.

La Mission poursuit son observation, centrée actuellement sur le suivi du contentieux post-électoral, jusqu’à la proclamation des résultats finaux.
 
 

jeudi 3 novembre 2011


1147 Tunisiens inscrits sur les listes électorales en Belgique PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 02 Août 2011
-01042011cotedivoireSelon Fethi El Hadjali, du Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (Belgique), seuls 1147 citoyens se sont inscrits, à ce jour, sur les listes électorales au consulat de Tunisie à Bruxelles.
Le consulat de Tunisie à Bruxelles est ouvert chaque jour (sauf dimanche) de 9h15 à 16h sans interruption en vue des inscriptions sur les listes électorales. La date limite des inscriptions a été repoussée au dimanche 14 août. Les Tunisiens de Belgique peuvent donc se rattraper.

Source: kapitalis.com
     
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Mardi, 02 Août 2011
-01042011cotedivoireSelon Fethi El Hadjali, du Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (Belgique), seuls 1147 citoyens se sont inscrits, à ce jour, sur les listes électorales au consulat de Tunisie à Bruxelles.
Le consulat de Tunisie à Bruxelles est ouvert chaque jour (sauf dimanche) de 9h15 à 16h sans interruption en vue des inscriptions sur les listes électorales. La date limite des inscriptions a été repoussée au dimanche 14 août. Les Tunisiens de Belgique peuvent donc se rattraper.

Source: kapitalis.com
1147 Tunisiens inscrits sur les listes électorales en Belgique PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 02 Août 2011
-01042011cotedivoireSelon Fethi El Hadjali, du Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (Belgique), seuls 1147 citoyens se sont inscrits, à ce jour, sur les listes électorales au consulat de Tunisie à Bruxelles.
Le consulat de Tunisie à Bruxelles est ouvert chaque jour (sauf dimanche) de 9h15 à 16h sans interruption en vue des inscriptions sur les listes électorales. La date limite des inscriptions a été repoussée au dimanche 14 août. Les Tunisiens de Belgique peuvent donc se rattraper.

Source: kapitalis.com



http://www.radiotunisienne.tn/rtci/index.php?option=com_content&view=article&id=10630%3A1147-tunisiens-inscrits-sur-les-listes-electorales-en-belgique&catid=146%3Aactualites-nationales&Itemid=640

Empathie liégeoise

P.V.
Mis en ligne le 02/11/2011
Pour vérifier la bonne tenue des récentes élections tunisiennes, une délégation du Collectif liégeois pour l’appui aux révolutions démocratiques arabes (Clara) s’est rendue sur place, en partenariat avec le Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie et l’Union liégeoise pour la défense de la paix. Conclusion de la mission, qui a visité vingt centres de votes : "Le scrutin s’est déroulé de manière libre, démocratique et transparente". Le communiqué du Clara précise que son rapport sera présenté aux autorités belges qui ont permis l’organisation du voyage, à savoir le ministre-Président wallon, la ministre de la Culture francophone et coucou qui voilà, le député provincial en charge des Relations internationales ! Car comme nul ne l’ignore, cela fait des années que Georges Pire souhaite le meilleur pour la Tunisie.

http://www.lalibre.be/actu/gazette-de-liege/article/697194/empathie-liegeoise.html

mercredi 2 novembre 2011

القائمة الاسمية لأعضاء المجلس التأسيسي

دائرة تونس1: تسعة مقاعد
حركة النهضة 4 مقاعد: أبو يعرب المرزوقي، يمينة الزغلامي، كريم الهاروني، هاجر عزيز.
التكتل من أجل العمل والحريات: مقعد: مصطفى بن جعفر
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: سمير بن عمر
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: منصف شيخ روحه
حزب النضال التقدمي: مقعد هشام حسني. 
القطب الديمقراطي الحداثي: مقعد: سمير الطيب.

دائرة تونس 2: ثمانية مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: سعاد بن عبد الرحيم، زياد الدولاتي، حليمة القني.
التكتل: 2 مقاعد: خليل منصف الزاوية، لبنى الجريبي
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: العربي عبيد
القطب الديمقراطي الحداثي: مقعد: أحمد إبراهيم
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: نجيب الشابي

دائرة أريانة: 8 مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: الصحبي العتيق، آمال غويل، الفرجاني الدغمان.
التكتل: مقعد: مولدي الهادي الرياحي
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: عبد العزيز القطي
الديمقراطي التقدمي:مقعد : عصام الشابي
الحزب الليبرالي المغاربي: مقعد: كريم بوعبدلي
القطب الديمقراطي الحداثي: مقعد: محمد فاضل موسى

دائرة بن عروس 10 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: نور الدين البحيري، هالة الحامي، الصادق شورو، سلمى الصرصوط.
 التكتل: مقعدان: خميس قسيلة، سلمى هادية المبروك
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: هيثم بلقاسم
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: مي الجريبي
القطب:مقعد: سلمى بكار
حزب الأمة الديمقراطي الاجتماعي: مقعد: محمد نزار قاسم

دائرة منوبة: سبعة مقاعد
حركة النهضة:3 مقاعد: عبد الباسط بن الشيخ، لطيفة حباشي، محسن الكعبي
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: عبد الرؤوف العيادي
التكتل: مقعد: عبد الرحمان الادغم
الحزب الدستوري الجديد: مقعد: عبد الرزاق خلولي
العريضة من أجل الحرية والعدالة والتنمية: علي حويجي

دائرة بنزرت: تسعة مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: سمير ديلو، عائشة الذوادي، بشير اللزام، آسيا النفاتي
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: هشام بن جامع
التكتل: مقعد: محمد العلوش
حركة الشعب: مقعد: مراد العمدوني
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: المهدي بن غربية
العريضة من أجل الحرية والعدالة والتنمية: مقعد: محمد صالح شعيرات

دائرة نابل 1: 7 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد:  المعز بالحاج رحومة، سناء الحداد
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: محمد المحرزي عبو
 التكتل: مقعد: عبد اللطيف عبيد
العريضة الشعبية من أجل الحرية والعدالة والتنمية: طارق بوعزيز
آفاق تونس: مقعد: نعمان الفهري
 الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: نجلاء بوريال

دائرة نابل 2: 6 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: عماد الحمامي، صالحة بن عيشة،
المؤتمر من اجل الجمهورية: مقعد: محمد منصف المرزوقي
 التكتل: مقعد: فاطنة الغربي
العريضة الشعبية: مقعد: التوفيق عبد اللاوي
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: محمود بارود

دائرة زغوان:5 مقاعد
حركة النهضة: محمد بن سالم، نبيهة ترجمان،
 العريضة الشعبية: مقعد: الجديدي السبوعي
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: قيس مختار
 المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: الناصر ابراهيم

دائرة سليانة: 6 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: عادل بن عطية، سامية الفرشيشي
العريضة الشعبية: مقعد: شكري العرفاوي
الاتحاد الوطني الحر: مقعد:  نورالدين المرابطي
البديل الثوري: مقعد: حطاب بركاتي
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: إياد الدهماني

دائرة باجة: 6 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: محمد سعيد، نبيلة العسكري السنوسي
العريضة الشعبية: مقعد:  أيمن الزواغي
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: شكري القسطلي
التكتل: مقعد: علي بالشريفية
المؤتمر من اجل الجمهورية: مقعد: ربيع العابدي

دائرة جندوبة 8 مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: أحمد المشرقي، سناء مرسني، كمال الهوايدي
التكتل: مقعد: سعيد مشيشي
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: رابح الخرايفي
المؤتمر من أجل الجمهوري: مقعد: ضهير المناعي
قائمة النضال الاجتماعي: مقعد: وسام ياسين
حركة الوطنيين الديمقراطيين: مقعد: المنجي الروحي

دائرة الكاف: 6 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: عبد اللطيف المكي، منيرة عمري
العريضة الشعبية: مقعد: حاتم الكلاعي
قائمة الأمل: مقعد: محمد نجيب حسني
المؤتمر من أجل الجمهورية: طارق العبيدي
التكتل: مقعد: عبد القادر بن خميس

دائرة المنستير: 9 مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: نجيب مراد، سنية تومية، منير بن هنية
حزب المبادرة: 2 مقاعد: الهادي الشاوش، أميرة مرزوق
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: الأزهر الشملي
حزب التكتل: مقعد: جمال طوير
العريضة الشعبية: مقعد: عبد المنعم كرير
حزب الامة الثقافي الوحدوي: مقعد: ابراهيم حامدي

دائرة سوسة 10 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: حمادي الجبالي، منية ابراهيم ، زياد العذاري،  فطومة عطية
حزب المبادرة: 2 مقاعد: محمد كريم كريفة، منية بن نصر
المؤتمر من أجل الجمهورية : مقعد: الطاهر هميلة
العريضة الشعبية: مقعد: اسكندر بوعلاقي
التكتل: مقعد: صالح شعيب
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: محمد قحبيش

دائرة المهدية 8 مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: الهادي العجيمي، نجيبة الهادي، عبد العزيز أحمد
العريضة الشعبية:مقعد: جلال فرحات
حزب المبادرة: مقعد: فاضل الوج
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: رفيق التليلي
آفاق تونس: مقعد: ريم محجوب
حزب العدالة والمساواة: مقعد: محمد لطفي بن مصباح

دائرة القيروان 9 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: محمود قويعة، فريدة عبيدي، أحمد سميعي، مفيدة مرزوقي
العريضة الشعبية: 2مقاعد: رمضان دغماني، ريم الثائري
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: نزار مخلوفي
حزب التكتل: مقعد: محمد الحبيب هرقال
البديل الثوري: مقعد: فتحي اللطيف

دائرة القصرين 8 مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: الوليد البناني، خيرة الصغيري، فرج النصيبي
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: محمد علي نصري
حركة الديمقراطيين الاشتراكيين: مقعد: زكي شعباني
الحزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: محمد الناجي غرسلي
حزب التكتل: مقعد: سلام دخيلي
قائمة الوفاء:مقعد: مبروك الحريزي

دائرة صفاقس1: 7 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: المنصف بن سالم، فطوم الأسود، كمال عمار، سلاف الشمطني
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: محمد الكراي
حزب التكتل: مقعد: جمال القرقوري
البديل الثوري: مقعد: أحمد السافي

دائرة صفاقس 2: 9 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: الحبيب اللوز، كلثوم بدر الدين، بدر الدين عبد الشافي، حبيبة التريكي
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: عبد الوهاب معطر
العريضة الشعبية: مقعد: معز كمون
حزب التكتل: مقعد: جلال بوزيد
صوت المستقل: مقعد: صلاح الدين الزحاف
آفاق تونس: مقعد: شكري يعيش

دائرة قابس 7 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: الحبيب خضر، آمال عزوز، عبد القادر القادري، دليلة بوعين
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: نوفل الغريبي
 قائمة من أجل جبهة وطنية تونسية: مقعد: فؤاد ثامر
العريضة الشعبية: مقعد: مولدي الزبدي

دائرة سيدي بوزيد 8 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: محمد الطاهر تليلي، بية جوادي
 المستقل: 2 مقاعد: الطاهر إيلاء، فاطمة منصري
حركة الشعب: مقعد: محمد براهمي
حركة الديمقراطيين الاشتراكيين: مقعد: أحمد الخصوصي
حركة الوطنيون الديمقراطيون: مقعد: محمد الهادي عمري
المؤتمر من اجل الجمهورية: مقعد: عبد السلام الخليفي
 
دائرة قفصة: 7 مقاعد
حركة النهضة: 3 مقاعد: سليمان هلال، الزهرة صميدة، عبد الحليم زوارة
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: عبد السلام شعبان
العريضة الشعبية: مقعد: حسن رضواني
حزب الديمقراطي التقدمي: مقعد: محمد كحيلة
العدالة: مقعد: فيصل جدلاوي

دائرة توزر: 4 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: حافظ إبراهيم، كوثر الأدغم
المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد:  أزاد بادي
الوفاء للشهداء: مقعد: محمد شفيق

دائرة قبلي: 4 مقاعد
حركة النهضة: 2 مقاعد: البشير شمام، منية القصري
 المؤتمر من أجل الجمهورية: مقعد: عمر الشتيوي، حسناء مرسيط
العريضة الشعبية: مقعد: ابراهيم قصاص

دائرة مدنين: 9 مقاعد
حركة النهضة: 4 مقاعد: عبد المجيد النجار، بسمة الجبالي، صلاح الدين لهيبة، هاجر منيفي
المؤتمر من اجل الجمهورية: مقعد: سليم بن حمدان
آفاق تونس:مقعد: سميرة مرعي
 شمس العريضة الشعبية: مقعد: سعيد خرفوشي

حركة النهضة: 90 مقعدا، بنسبة 41,8 بالمائة
المؤتمر من أجل الجمهورية: 30 مقعدا بنسبة  13,82 بالمائة.
العريضة الشعبية: 19 مقعدا بنسبة 8,6 بالمائة
التكتل من أجل العمل والحريات: 21 مقعدا بنسبة 9,68 بالمائة
الحزب الديمقراطي التقدمي: 17 مقعدا بنسبة 7,83 بالمائة
وتحصل القطب الديمقراطي الحداثي على خمسة مقاعد، وحزب المبادرة على خمسة مقاعد 5، آفاق تونس: 4 مقاعد والبديل الثوري (حزب العمال الشيوعي) ثلاثة مقاعد. 
كما فازت بمقعدين كل من حركة الوطنيين الديمقراطيين، وحركة الشعب، والصوت المستقل، والوفاء للشهداء، وقائمة من أجل جبهة وطنية تونسية.
فيما فازت بمقعد وحيد كل من النضال الاجتماعي، المستقلة الأمل، حزب الأمة الثقافي الوحدوي، حركة الديمقراطيين الاشتراكيين، الحزب الدستوري الجديد، الاتحاد الوطني الحر، العدالة والمساواة، قائمة حركة الشعب الوحدوية التقدمية، قائمة قيم العدالة، النضال التقدمي، الحزب الليبرالي المغاربي، حزب الأمة الديمقراطي الاجتماعي.