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mardi 22 avril 2014

FORUM MIGRANTS MAGHREB-MACHREK APPEL DE MONASTIR

Appel de Monastir
 
Sous le cri «  Nos enfants où sont-ils ? »  la 3 ème édition du Forum migrants Maghreb-Machrek a été inaugurée les 18, 19 et 20 avril 2014 à Monastir.
Ce cri résume à lui seul  la détresse des familles face à l’un des grands drames  des temps modernes, celui de la disparition de milliers de jeunes  dans la méditerranée et dans le désert. La méditerranée l’un des berceaux de la civilisation mondiale s’est transformée en plein 21 ème siècle et sous nos yeux en un gigantesque cimetière marin. Cette hémorragie humaine n’est pas le fait du hasard. Elle est la résultante des politiques migratoires menées par l’Europe avec la complicité des Etats et des gouvernements  du sud de la méditerranée. Une politique sécuritaire inhumaine qui a érigé des murs visibles et invisibles au lieu de construire des ponts entre les peuples des deux rives de la méditerranée.
Cette politique migratoire ségrégationniste  menée  par les pays du Nord prend une dimension encore plus grave dans la mesure où les gouvernements du sud s’illustrent par leur incapacité d’avoir une politique migratoire indépendante et capable de faire front aux intérêts du libéralisme sauvage.
Les participants à cette 3ème édition du Forum des migrants ont par ailleurs exprimé leur inquiétude face à la situation des migrations au Moyen-Orient qui se réfugient en direction de l’Europe, et dont sont victimes des jeunes, des femmes et des enfants naufragés dans la méditerranée, ainsi que la situation des migrants dans la région du golfe.
L’une des données fondamentales des évolutions du phénomène migratoire est que les pays du Maghreb sont dorénavant des pays non seulement d’émigration mais aussi d’immigration. Ils accueillent des migrants subsahariens  et d’autres zones du monde, et ce depuis des décennies sans qu’ils ne puissent bénéficier du moindre droit, dans une situation de précarité et de violation des droits humains les plus élémentaires. Ces hommes et ces femmes sont appelés à vivre et travailler dans les sociétés maghrébines. Ce brassage des populations est une chance pour le Maghreb. Or, les politiques actuelles vont à l’encontre du sens de l’Histoire à travers les discriminations et le racisme dit « ordinaire » mais surtout le racisme des institutions  dont souffre essentiellement les subsahariens dans tous les aspects de leur condition de vie (Séjour, habitat, travail, éducation, santé…).
Il est plus que jamais urgent d’avoir une vision à long terme des questions migratoires, capable de favoriser l’épanouissement des énergies pour un développement solidaire et pour la démocratie et la justice sociale. La liberté de circulation et d’installation dans l’espace maghrébin est une condition nécessaire pour l’épanouissement des énergies de la jeunesse maghrébine, des migrants vivant sur le sol maghrébin et de l’ensemble de la population. Le coût du non-Maghreb représente un véritable frein pour le développement de l’ensemble de cette région, alors qu’elle possède des richesses humaines et naturelles considérables.
Face à cette situation, les participants (es) à la 3 ème édition du Forum des migrants affirment leur attachement à :
-         Un espace maghrébin ouvert sur le Machrek et l’Afrique subsaharienne, démocratique et solidaire, respectueux des droits humains et permettant une coexistence harmonieuse riche de ses différentes composantes arabes, amazighs et africaines.
-         La libre circulation et d’installation de tous les citoyens et résidents au Maghreb.
-         L’abrogation des accords de partenariat pour la mobilité signés entre l’UE et le Maroc d’une part, et l’UE et la Tunisie d’autre part.
-         La fin des exactions et des atteintes graves aux droits des migrants, notamment celles des femmes migrantes victimes de violences multiples.
Par ailleurs, les participants (es) appellent l’ensemble de la société civile mondiale à faire pression sur les gouvernements du Nord comme du Sud pour l’obtention de la vérité sur le sort des disparus en Méditerranée et dans le désert, ainsi que celui des réfugiés de la région Maghreb - Machrek.
Les participants (es) appellent à lutter pour mettre un frein au développement du racisme ordinaire et dans les institutions qui commence à gangréner nos sociétés à travers la mise en œuvre de lois contre le racisme et les discriminations.
Pour contribuer à la mise en œuvre de ces orientations, les participants à la 3 ème édition du Forum des migrants ont décidé la création d’un observatoire des migrants et des réfugiés, outil  d’alerte contre toutes les violations des droits des migrants, et de plaidoyer auprès des gouvernants pour une nouvelle politique migratoire humaine, solidaire et ouverte sur le monde.
Monastir le 20 avril 2014

PROPOSITIONS DES ASSOCIATIONS POUR LA LOI ÉLECTORALE CONCERNANT LES TUNISIENS VIVANT A L’ÉTRANGER

Une délégation de membres de la Plate-forme pour les droits civiques des Tunisiennes et Tunisiens à l’Étranger et de la Coordination des Assises de l’Immigration Tunisienne (CAIT) présents à Tunis et venus de Suisse, Belgique, Allemagne et France ont rencontré des députés de l’Assemblée Nationale Constituante pour exposer leurs revendications au sujet de la loi électorale.

Deux points ont abordé :
1. Découpage des circonscriptions électorales
2. Les Instances Régionales Indépendantes pour les Élections (IRIE) et leurs structurations

1) DÉCOUPAGE DES CIRCONSCRIPTIONS ÉLECTORALES
Pour le découpage les membres de la Plate-forme et du CAIT ont présenté le projet de la plate-forme qui répond aux besoins de cohérence géographique et démographique et corrige les imperfections de la loi précédente de 2011. Cette proposition consiste en la création de 5 circonscriptions :

Deux circonscriptions en France :
- La circonscription France Nord qui regroupe les tunisiens rattachés au Consulat général de Paris (190 000), le Consulat de Pantin (110 000 tunisiens) et le Consulat de Strasbourg (25 000 tunisiens) soit un total de 325 000 (5 élus).
- La circonscription France Sud regroupant les Consulats de Lyon, Grenoble, Marseille, Nice, Toulouse 335 000 Tunisiens (5 élus).
Le nombre total des tunisiens en France (660 000) permet la possibilité d’augmenter le nombre de ses représentants pour les ramener à 11 au lieu de 10.
Deux circonscriptions en Europe :
- Europe du Nord : Allemagne (86 600), Belgique et Luxembourg (24 810), Suisse (16 667), Pays Bas (8776), Autriche (7083), Grande Bretagne (7797), Pays scandinaves 13 000), Autres pays européens du Nord (15 400) soit un total de 180 000 (3 élus).
- Europe du Sud : Italie (189 000) Espagne (3 300) Portugal, Malte Grèce, Turquie (2 700) soit un total de 195 000 tunisiens : 3 élus.
Une circonscription pour le Monde Arabe et le reste du Monde :
Maghreb (91 000) Pays arabes (60 000), Amérique, Canada et reste du monde (38 000). Soit un total (189 000) (3 élus).

Après un échange fructueux avec les présidents de groupe et leurs représentants et les députés des groupes de l’ANC un accord s’est dégagé sur la nécessité de respecter le mode de scrutin proportionnel de listes qui a été adopté et de modifier le découpage de 2011 pour les circonscriptions de l’étranger afin de permettre aux citoyens Tunisiens résidant à l’Étranger de participer aux votes des prochaines échéances démocratiques. En effet le maintient du découpage de 2011 violerait la constitution puisque la circonscription de l’Allemagne a un seul siège ce qui implique sa transformation en un scrutin uninominal, d’où la non-conformité aux textes constitutionnels.

Le débat a permis l’aboutissement d’une seconde proposition comprenant 4 circonscriptions :
- France nord avec 5 sièges
- France sud avec 5 sièges
- Europe (au sens du conseil de l’Europe) 6 sièges
- Monde arabe et reste du monde 3 sièges


2 LES IRIES ET LEURS STRUCTURATION
La loi encadrant l’ISIE (instance supérieure indépendante pour les élections) prévoit seulement la possibilité de créer des IRIES composées de 4 membres au maximum.
Nous avons exprimé notre désaccord au regard de l’expérience de 2011 eu égard de l’espace géographique et de dispersion des électeurs et électrices sur ces territoires.
Limiter les IRIES à 4 membres est incompatible avec les conditions nécessaires pour le déroulement et la bonne gestion des élections.
Nous proposons que les IRIES ne soient pas plafonnées.

Le Bardo 21 avril 2014

lundi 14 avril 2014

Communiqué de presse : Verdict dans l'affaire des blessés et martyrs de la révolution Tunisienne

Liège, le 13 avril 2014

Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie) apprend avec consternation et colère le verdict rendu ce samedi 12 avril 2014 par la chambre criminelle auprès de la cour d’appel militaire  de Tunis dans l’affaire des martyrs et des blessés de la Révolution Tunisienne.

Les hommes de l’ancien dictateur Ben Ali (Rafik Haj Kassem ancien ministre de l’Intérieur, Ali Sériati ex Directeur Général de La Sécurité Présidentielle, Jalel Boudriga, Lotfi Zouari et Adel Tiouiri) responsables sécuritaires en poste lors de la terrible répression ont vu leurs peines réduites ce qui va entraîner une vague de libération de ces tortionnaires.

La justice militaire tunisienne fait preuve d'une clémence injuste et indigne qui constitue un véritable affront au peuple tunisien. Le CVDTunisie exige que le procès soit rejugé par une cour civile où l'indépendance de la justice peut s'exercer et où les coupables des tueries peuvent être châtiés comme ils le méritent.

Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie demande aux trois présidents (le président de la république, le président de l’ANC et le chef du gouvernement) de garantir l’indépendance de la justice et d’instaurer une justice transitionnelle non vindicative, éloignée de toute exploitation partisane.

Le CVDTunisie appelle la société civile tunisienne en Belgique à un rassemblement dans les plus brefs délais, devant l’ambassade de Tunisie à Bruxelles, pour dénoncer cette mascarade  dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution qui n’est en réalité qu’une nouvelle épisode d’un processus de restauration de l’ancien régime dictatorial et corrompus.

Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (asbl)
N° asbl : 839975260
N° compte : BE37000326029528
Mail :
cvdtunisie@gmail.com
Blog :
http://cvdtunisie.blogspot.com/
Twitter : @Asso_cvdtunisie
GSM:
+32497211901
 

samedi 12 avril 2014

Lettre à Madame Catherine Ashton - Partenariat de Mobilité entre la Tunisie et l'UE

Madame Catherine Ashton,
Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
Rue de la Loi 175. B
1048 Bruxelles

Madame Catherine Ashton,
Le gouvernement tunisien a fini par céder aux pressions de l’Union européenne en acceptant de signer «  une déclaration commune de  partenariat pour la mobilité » le 3 mars 2014.
Cette déclaration conjointe ouvre la voie à des négociations  en vue de mettre en application  la politique sécuritaire  de la Commission européenne en matière de contrôle des flux  migratoires venant du sud de la méditerranée.

Les associations signataires de la présente rappellent qu'elles ont positivement apprécié plusieurs initiatives et déclarations d’intention de l’Union européenne tendant à soutenir la transition démocratique en Tunisie. Elles considèrent néanmoins que cette déclaration conjointe  de  « partenariat pour la mobilité » est en contradiction avec le soutien affiché au processus démocratique en Tunisie.

Les associations signataires tiennent à souligner que plusieurs dispositions de cette déclaration commune peuvent saper le processus de transition démocratique en Tunisie et sont, en conséquence, contraires tant aux intérêts des tunisiens qu'aux intérêts de l'UE.

Les associations signataires considèrent que le retour massif des tunisiens « sans papiers » ayant fui la misère et les conséquences néfastes des politiques économiques du régime déchu, risquent d’aggraver encore plus  la situation économique et sociale de la Tunisie.

Elles expriment leur désapprobation de cette externalisation des frontières de l’Union européenne par la création, en Tunisie, d’un système de contrôle des flux migratoires vers l’Europe.

Elles tiennent a exprimer leur craintes quant à la transformation des représentations diplomatiques tunisiennes en auxiliaires de la police des étrangers de l’Union européenne pour faciliter l’octroi de Laisser-Passer d’expulsion de nos concitoyens « sans-papiers ».

Les associations signataires font appel pressant aux autorités européennes de mettre fin aux pressions exercées sur le gouvernement transitoire tunisien pour lui imposer cette politique sécuritaire et, surtout, d’adopter un moratoire sur les mesures d’éloignement  des citoyens tunisiens « sans papiers » en concrétisation du soutien déclaré de l’Union à la transition démocratique en Tunisie.

Nous vous prions d’agréer, Madame Catherine Ashton, en  l’assurance de notre haute considération.

Signataire par ordre alphabétique :
  - Association Belgo-tunisienne pour la démocratie et le développement
  - Association des Démocrates Tunisiens au Benelux
  - Comite D'entraide Bel-00216
  - Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie 
  - EZAYTOUNA
  - Passerelles Humanitaires Europe-Tunisie
  - UNION
  - Wissal Asbl

mardi 8 avril 2014

Appel à candidatures pour les missions d'observation électorale du CVDTunisie et pour les formations des observateurs.

Chères amies et Chers amis,
Chers Compatriotes,



Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie), fidèle à sa mission de veille et d’interpellation, et conformément aux valeurs qu’il défend, notamment en termes de Droits de l’Homme et de Démocratie, le CVDTunisie organise avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International (WBI), une formation des observateurs des élections tunisiennes pour les bureaux de vote situés en Belgique et en Tunisie.

Les candidats à cette formation doivent respecter les consignes ci-dessous. Les pièces à fournir  le jour de la formation sont :

   1- Copie du passeport  (observateur international) / copie carte d'identité (observateur domestique).
   2- Deux photos d’identité pour chaque observateur (prière d'écrire le nom et le prénom au verso de la photo).
   3- Déclaration sur l'honneur attestant les exactitudes des données déclarées et d'avoir pris connaissance de la loi électorale et du code de conduite
   4- Frais de participation à la formation 30 euros, verser sur le compte : BE37000326029528 avec le communication : formation d'observateurs, avant le 30 mai 2014

les Documents justifiant l'expérience et les formations dans le domaine électoral (certificat délivré après la formation).
Le nombre de places est limité à 50, dernier délai pour poser votre candidatures par mail cvdtunisie@gmail.com est le 30 mai 2014

Date de la formation : fin septembre ou début octobre
Lieu : Liège et Bruxelles suivant le nombre de candidatures

Bien à vous