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samedi 26 octobre 2013

Communiqué de Presse : Non aux terrorismes de toutes sortes en Tunisie

Liège, le 25 octobre 2013
COMMUNIQUE DE PRESSE
Nous apprenons avec une profonde tristesse et une grande colère l'assassinat de nombreux agents de la garde nationale ces derniers jours. Nous présentons nos sincères condoléances à leurs familles, leurs proches et l'ensemble de peuple Tunisien.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces actes terroristes, lâches et criminels ainsi que toutes les formes de violences qui visent à déstabiliser notre pays et à semer la discorde dans les rangs de notre peuple.
 Nous imputons la responsabilité politique de l’ampleur de cette violence au gouvernement provisoire qui devrait être le garant légitime de la sécurité du pays et de ses citoyens et qui a déjà largement démontré sa faillite…
Nous appelons toutes les forces démocratiques, patriotiques, les composantes de la société civile et le peuple tunisien à la plus grande vigilance. Ne perdons pas de vue la nécessité de demeurer unis face aux périls qui guettent notre société.
Nous devons par cette unité barrer la route à tous ceux qui essayent d’entraver la réalisation des objectifs de la révolution tunisienne « Travail, liberté, dignité nationale ».
Nous invitons donc la communauté tunisienne, les composantes de la société civile et tous les amis de notre pays de se rassembler ce samedi 02/11/13 à 14h00 devant l’Ambassade de Tunisie à Bruxelles, Av. de Tervuren, 278 1150 Bruxelles
Non à la violence politique
Non à l’impunité.
Non aux terrorismes de toutes sortes.
LES PREMIERS SIGNATAIRES :
- Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie

samedi 19 octobre 2013

Lettre au Premier Ministre, Elio Di Rupo, au sujet du paiement des dettes tunisienne et égyptienne


Il y a plus de deux ans, les peuples de Tunisie et d’Égypte chassaient leurs dictateurs et exigeaient la justice sociale. Mais en 2013, la situation économique et sociale peine à s'améliorer du fait notamment de la dette colossale héritée de ces gouvernements despotiques. En effet, la majorité des ressources financières du pays est allouée en priorité au remboursement des dettes dont la nature « odieuse » est incontestable comme le souligne le Parlement européen dans sa résolution du 10 mai 20121 et le Sénat belge à propos de la dette tunisienne dans une résolution de juillet 20112.
Face à cette situation injuste doublée d'une profonde crise politique dans ces deux pays, il est urgent de suspendre le remboursement de cette dette afin de donner la priorité aux besoins des populations. Parallèlement au moratoire sur ces dettes, il est important que les créanciers facilitent la réalisation d'un audit de ces dettes. L’audit constitue un outil de bonne gouvernance permettant notamment de comprendre les circonstances entourant la conclusion de ces prêts, leur utilisation, d'identifier les dettes n'ayant pas servi aux populations afin de les annuler sans conditions. Un tel audit conduira aussi à responsabiliser les créanciers et les gouvernements débiteurs.

A la fois sur le moratoire et sur l'audit de la dette, la Belgique, en tant que créancière de l’Égypte et de la Tunisie, a un rôle important à jouer. En décidant de suspendre le remboursement de ses créances sur ces deux pays pendant la durée de réalisation d'un audit, la Belgique pourrait créer, d'une part, un effet d’entraînement positif sur les autres pays créanciers, à l'instar de la loi belge sur les fonds vautours de 2009 qui a été suivie quelques mois après de l'adoption au Royaume-Uni d'une autre loi sur le même sujet. D'autre part, votre gouvernement se mettrait en conformité avec ses propres engagements et avec la résolution du Sénat sur la dette tunisienne de juillet 2011.
Car en plus d'affirmer le caractère odieux de la dette tunisienne, les sénateurs demandent à votre gouvernement « de décider, dès à présent, d'un moratoire sur le remboursement de la dette bilatérale existante de la Tunisie à l'égard de la Belgique, y compris ses intérêts, ainsi que d'un audit permettant d'examiner plus en détail les aspects qui relèveraient de la définition de la dette odieuse». Soulignons qu'il existe également une déclaration signée par 120 parlementaires en Europe réclamant un moratoire et un audit des créances envers la Tunisie3.
Enfin et surtout, l'audit figure dans l'accord de gouvernement de 2011 qui prévoit explicitement que « le gouvernement réalisera l’audit des dettes et annulera en priorité les dettes contractées au détriment des populations ».

Sur base de tous ces engagements de la Belgique, nous avons interpellé en 2012 les ministres de la Coopération au Développement et des Finances. Dans une lettre datée du 26 octobre 2012, l'ancien ministre de la Coopération au Développement, Paul Magnette, avait répondu qu'il s'inscrivait « entièrement dans la déclaration du gouvernement qui plaide pour la réalisation d'un audit des dettes et pour l'annulation de celles contractées au détriment des population ». Le ministre des Finances n'a quant à lui jamais répondu.
Compte tenu de ce qui précède, nous nous adressons directement à vous en tant que Premier Ministre afin de vous demander de :

suspendre le remboursement des créances de la Belgique sur l'Egypte et la Tunisie pendant toute la durée de la réalisation d'un audit de ces créances ;

faciliter un audit des dettes tunisienne et égyptienne en mettant à disposition des peuples tunisien et égyptien tout document utile à sa réalisation. Soulignons qu'une proposition de loi pour un audit de la dette tunisienne a été déposée par une députée de l'Assemblée nationale constituante le 20 juillet 2011 ;

annuler, sur base des conclusions de l'audit, les créances odieuses et illégitimes détenues envers la Tunisie et l'Egypte. C'est tout à fait possible. La Norvège a montré la voie à suivre en 2006 en annulant unilatéralement et sans conditions ses créances illégitimes sur cinq pays. Elle vient par ailleurs de réaliser cette année un audit de ses créances sur les pays en développement ;

intensifier, au sein des forums internationaux, l'action diplomatique de votre gouvernement en vue de l'annulation des dettes publiques extérieures considérées comme « odieuses » détenues par les institutions multilatérales à l'encontre de la Tunisie et de l’Égypte ;

ne pas prendre de mesures de rétorsion contre la Tunisie et l’Égypte au cas où ces deux États prendraient des mesures unilatérales sur leurs dettes ;

ne pas prendre part à des programmes d'échange de dettes. En effet, ces échanges risquent de porter sur des dettes odieuses qui devraient donc être annulées sans condition. Dans sa réponse à notre lettre de 2012, l'ancien ministre de la Coopération au Développement, Paul Magnette, s'était d'ailleurs dit « convaincu que l'annulation éventuelle des créances belges à l'issue d'un audit ne peut se faire dans le cadre d'un programme d'échange ou conversions de dettes mais devait rester une annulation sans conditions ».
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir l’expression de nos salutations distinguées.
Signatures :
 Renaud Vivien
 Coordinateur du CADTM Belgique
 Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde
 www.cadtm.org
 GSM : +32 (0)/497 04 79 99
 E-mail : renaud@cadtm.org

 Rabab Khairy
 Chargée du plaidoyer sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
 CNCD-11.11.11
 Rabab.Khairy@cncd.be

Pol Vandevoort
Beleidsmedewerker Internationale Financiële Instellingen en schuldenlast
Pol.Vandevoort@11.be

Avec le soutien :
- LE COMITE DE VIGILANCE POUR LA DEMOCRATIE EN TUNISIE (CVDTunisie)

- ORGANISATION DES PEUPLES ARABES
- MAIN D’ILYSSA asbl
- IRADA asbl
- ENTRAIDE BELGO -TUNISIENNE asbl
- WISSAL asbl
- SILIDARITE SIDI-BOUZID
- Le Forum Social Bruxellois
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P7-TA-2012-0201&language=FR&ring=A7-2012-0104
ans cette résolution, le Parlement européen «  juge odieuse la dette publique extérieure des pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient sachant qu'elle a été accumulée par les régimes dictatoriaux, par le biais principalement de l'enrichissement personnel des élites politiques et économiques et de l'achat d'armes, utilisées souvent contre leurs propres populations ».

http://www.senate.be/www/?MIval=/publications/viewPubDoc&TID=83889608&LANG=FR
Dans cette résolution, le Sénat belge affirme que la dette tunisienne est odieuse « dès lors que l'on considère celle-ci comme une dette contractée par un gouvernement non démocratique, ne respectant pas les droits de l'homme, dont la somme empruntée n'a pas bénéficié aux populations locales »
http://www.cadtm.org/Appel-des-parlementaires-europeens,6560

samedi 12 octobre 2013

Règlement d’ordre intérieur : Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie


Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie)
Règlement d’ordre intérieur (R.O.I.)
 
 
Statuts et R.O.I.

1. Le présent règlement d’ordre intérieur complète les statuts et en fait partie intégrante.

2. Il est susceptible d’être amendé et étoffé lors de chaque Assemblée générale, et ce en fonction de l’évolution de l’association et de l’apparition de problèmes exigeant des précisions de procédure.

L’Assemblée générale (AG)

3. Est en droit d’assister à l’AG avec voix délibérative tout membre effectif ou adhérent en ordre de cotisation pour l’année sociale concernée par cette AG.

4. N’est pas en droit d’assister à l’AG, tout membre qui est en train de purger une suspension provisoire.

Le Conseil d’administration (CA)

5. Les réunions du CA sont convoquées par le Président sur son initiative ou à la demande d’une majorité simple de ses membres.

6. Pour être membre du CA, il faut être membre effectif.

7. Une réunion récurrente, sans convocation, a lieu au début de chaque trimestre.
 
Le président

8. Le président a le pouvoir de donner son aval à toute initiative ou décision exécutive prise par un membre du CA entre deux réunions du CA. Mais il doit le faire dans les limites des orientations, activités et mesures fixées par l’AG ou le CA.

9. Le président a le pouvoir de prendre toutes les décisions nécessaires à l’exécution des tâches arrêtées d’un commun accord au sein du CA ou programmées lors de l’AG annuelle des membres.

10. Le président se soucie de maintenir un climat d’unité et de confiance au sein du CA.
 
Les prises de décision

11. Tout membre effectif – qu’il soit ou non membre du CA – a le droit et le devoir de prendre des initiatives et de recueillir des informations pouvant alimenter les projets de l’association. Néanmoins, il ne peut pas, sur la base de ces informations, prendre des décisions qui engagent financièrement ou moralement l’association sans l’aval soit du président entre deux réunions du CA, soit du CA entre deux réunions de l’AG.
 
Les membres

12. Peut faire l’objet de sanction tout membre qui se rend coupable de violation des statuts et du règlement d’ordre intérieur, d’activités contraires aux objectifs de l’association ou de comportements qui portent préjudice à son image.

13. Les sanctions prévues sont : avertissement, suspension provisoire et exclusion. Les deux premières peuvent être prononcées par le CA. Mais le membre en faute doit être préalablement entendu soit par le CA, soit par une commission formée à cet effet par celui-ci.

14. Tout nouveau membre doit être parrainé par un membre effectif ou adhérent de l’association. Il ne peut être convoqué à l’AG que s’il est membre depuis au moins 6 mois.

La communication

15. Le président est le porte-parole de l’association. Toute prise de parole ou communication venant d’un autre membre doit recevoir l’aval soit du président, soit du CA. Tant pour le président que pour tout autre porte-parole délégué, la position à défendre ou à promouvoir doit faire l’objet d’un débat et d’un accord préalables.  

Délégation de pouvoir et représentation

16. Dans les rapports avec les autres associations, organisations ou institutions, l’association délègue une personne pour défendre ses positions et ses propositions.

17. Pour les réunions complexes, l’association peut déléguer deux personnes ou plus. Mais il ne peut être question qu’elles interviennent toutes, et encore moins qu’elles défendent des positions contradictoires.

vendredi 11 octobre 2013

Projection/débat du film « Démocratie Année Zéro », le samedi 9 à Bruxelles et le dimanche 10 novembre à Liège

C’est avec plaisir que ProJeuneS, en partenariat avec la FETCA (Fédération Euro-Tunisienne pour une Citoyenneté Active), le CVDT (Le comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie) et le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège, vous invite à la projection/débat du film « Démocratie Année Zéro » qui aura lieu le samedi 9 et le dimanche 10 novembre 2013.

Ce long-métrage magnifique est un documentaire sur la Tunisie, proposant un éclairage sur les trois années de luttes Tunisiennes qui ont ouvert la voie à la première révolution du printemps arabe.
Quatre semaines. C'est le temps qu'il aura fallu au peuple Tunisien pour renverser le dictateur Ben Ali et ouvrir le champ au plus grand bouleversement géopolitique de ce début de 21ème siècle.
 Mais la révolution Tunisienne, aussi inattendue et fulgurante qu’elle ait pu apparaître aux yeux du monde, s’inscrit dans une histoire bien plus large. Celle qui s’étend des premières révoltes dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008, jusqu’aux premières élections libres d’octobre 2011.

En deux chapitres et 12 mois d’investigation, Démocratie Année Zéro autopsie les coulisses de cet événement majeur, dans sa globalité, à travers le regard des principaux opposants et révolutionnaires.
Le film véhicule également dans sa structure narrative, l'importance de la participation de la jeunesse Tunisienne dans le processus de construction de réseaux alternatifs de communication, par le biais du travail des jeunes cyber-activistes.

La projection sera suivie d'une rencontre/débat avec Asma Garbi (jeune Tunisienne venu pour l’occasion) le réalisateur Christophe Cotteret et la co-réalisatrice Amira Chebli.

Informations pratiques:

Bruxelles :
Samedi 09 novembre 2013
17 heures
Centre socioculturel Tunisien
Place du Champ de Mars 2-3 — 1050 Bruxelles
Entrée gratuite

Liège
Dimanche 10 novembre 2013
14 heures
Centre Culturel Arabe en Pays de Liège
Rue Belvaux 128 — 4030 Grivegnée
Entrée gratuite
 

samedi 5 octobre 2013

Projection-Débat du film "Démocratie année zéro" à Liège, le 10 novembre 2013 à 14h

 
 
En collaboration avec CVDTunisie et CCAPL, le ProJeuneS organise une Projection-Débat du film "Démocratie année zéro" à Liège, en présence des deux réalisateurs Amira Chebli et Christophe Cotteret.

Quatre semaines. C’est le temps qu’il aura fallu au peuple tunisien pour renverser le dictateur Ben Ali et ouvrir le champ au plus grand bouleversement géopolitique de ce début du XXIe siècle. Le jeune réalisateur Christophe Cotteret livre un regard pertinent et éclairant sur ces événements
17 décembre 2010, ...un jeune commerçant ambulant s’immole par le feu à Sidi Bouzid. Cet acte de désespoir marque profondément les esprits et amorce la révolution tunisienne. Mais le grand mouvement de contestation qui conduira à la chute de Ben Ali trouve ses racines plus en amont. Christophe Cotteret opte pour un documentaire en deux temps. Il évoque dans son premier chapitre la résistance qui s’est construite depuis les premières révoltes dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008 et le développement de l’action syndicale pour plus de justice sociale, le droit au travail et la dignité. Cette résistance s’accélèrera à partir du 17 décembre 2010 précipitant la chute de Ben Ali qui aura tenté jusqu’au bout de contrôler la situation et de garder le pouvoir.
Dans le deuxième chapitre de son documentaire, Christophe Cotteret explore les devenirs potentiels de la première démocratie arabe. Le peuple tunisien rêve d’un réel changement démocratique. Mais ce rêve n’est pas encore une réalité et on se désole de piétiner politiquement malgré le départ de Ben Ali.
En deux chapitres et douze mois d’investigation, Démocratie année zéro autopsie les coulisses de la révolution tunisienne, dans sa globalité, à travers le regard des principaux opposants et révolutionnaires. Christophe Cotteret illustre aussi parfaitement l’implication des nouveaux médias dans ces événements, recourant volontiers à des images tournées par des téléphones portables lors des manifestations et interrogeant les cyberdissidents. Internet apparait comme un outil catalyseur de ce mouvement de contestation populaire qui gagne en intensité avec le développement des réseaux sociaux.
de Christophe Cotteret, Belgique, 2013, 1h54.

http://www.entre-chien-et-loup.be/film-film-113-production-fr.html

Avec le soutien WBI et la Ville de Liège.