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mardi 28 février 2012

إنه خطر يتهدد تونس

إنه خطر يتهدد تونس


منور المليتي
هناك خطر يتهدد تونس، خطر حقيقي، يتجاوز الحكومة و«الترويكا» كما يتجاوز القوى السياسية المعارضة واتحاد الشغل وكذلك مكونات المجتمع المدني، خطر إذا ما استمر قد يزج بالبلاد في متاهات تستهدف أهداف الثورة وتشل مسار عملية الانتقال الديمقراطي بأكملها.
لقد عادت أجواء الاحتقان الاجتماعي والتشنج السياسي والانفلات الأمني في العاصمة وفي أغلب الجهات لتلقي بظلالها على المشهد العام بالبلاد، وبقطع النظر عن الأسباب التي قد يتحجج بها هذا الطرف أو ذاك فإن الرأي العام الوطني ممتعض ومستاء مما تردت فيه البلاد من أوضاع نأت بالفاعلين السياسيين والاجتماعيين عن معالجة القضايا الوطنية الملحة لتنزلق في مهاترات لا تعبر عن مشاغل التونسيين التي تتعقد يوما بعد يوم.
إن المرحلة الدقيقة التي تمر بها تونس وهي تخطو بصعوبة نحو الطريق إلى الديمقراطية تفترض من التونسيين سواء كانوا في مراكز النفوذ أو كانوا نشطاء في المعارضة وفي المجتمع المدني أن يكونوا على قدر من اليقظة والوعي بأن التجاذبات وإثارة القضايا الهامشية تمثل خطرا على البلاد التي تحظى اليوم بتقدير دولي بعد أن انتزعت مكانتها الريادية في قيادة الربيع العربي ورسمت لنفسها صورتها المتحضرة لدى مختلف الهيئات الإقليمية والدولية المتخصصة في مجالات متعددة وفي مقدمتها الانتقال الديمقراطي وحقوق الإنسان وحرية الرأي والتعبير.
وما شهدته تونس خلال الأسابيع الماضية يؤكد أن هناك بعض الجهات تحترف إثارة قضايا هامشية لا تمت لأهداف الثورة بأية صلة، منها ما يتعلق بمواقف شخصية مثل ارتداء النقاب وإطلاق اللحي ومنها ما يتعلق بفرض «فتاوى» تكفير التونسيين الذين اعتنقوا الإسلام منذ سنة 50 هجري تاريخ فتح إفريقية، ومنها أيضا «فتاوى» تتهم أطرافا بـ«الظلامية» ومنها ما يتعلق بنزعة استعمال العنف لخلط الأوراق وإرباك المسار الديمقراطي وفي مقدمة ذلك حرق مقرات الإتحاد العام التونسي للشغل المنظمة العتيدة والعريقة في الدفاع عن حقوق العمال والتي مثلت عبر تاريخها النضالي فضاء ديمقراطيا لمختلف أطياف المجتمع التونسي.
أبعد من ذلك تختزل بعض الأصوات عملية المصالحة الوطنية وبناء وفاق وطني حول المبادئ والقيم التي ستؤسس لتونس الجديدة في محاسبة أذناب نظام بن علي، وتتجاهل أن عملية المصالحة أشمل من ذلك بكثير لأنها تستجوب من الفرقاء السياسيين والاجتماعيين النأي بالبلاد عن حالة الاحتقان وتوفير أرضية صلبة من الاستقرار من أجل تأمين عملية الانتقال الديمقراطي ومعالجة المشاكل الاجتماعية لقطاعات واسعة من المجتمع.
 إنه خطر يريد جر البلاد إلى منزلقات وهوة سحيقة قد تؤدي إلى أزمة سياسية واجتماعية حادة يستعصي حلها على الجميع.


jeudi 23 février 2012

A l’attention des membres du Parlementaire Européen : le protocole additionnel à l’accord sur l’évaluation de la conformité et de l’acceptation des produits industriels ACAA

Madame la députée,
Monsieur le député,

Comme vous le savez certainement,  le Protocole additionnel ACAA fait l’objet de discussions en ce moment au sein des Commissions des Affaires Etrangères et du Commerce International du Parlement Européen.  Ce Protocole additionnel permettrait de renforcer les relations UE-Israël en facilitant l’accès des produits industriels israéliens au marché européen grâce à une seule et unique procédure de certification. 

Or, selon le Traité de Lisbonne, « L'action de l'Union sur la scène internationale repose sur les principes qui ont présidé à sa création, à son développement et à son élargissement et qu'elle vise à promouvoir dans le reste du monde: la démocratie, l'État de droit, l'universalité et l'indivisibilité des droits de l'homme et des libertés fondamentales, le respect de la dignité humaine, les principes d'égalité et de solidarité et le respect des principes de la charte des Nations unies et du droit international. »  

De plus, le Traité de Lisbonne ajoute : « L'Union veille à la cohérence entre les différents domaines de son action extérieure et entre ceux-ci et ses autres politiques.» Ce principe est répété dans la communication conjointe adressée au Parlement et au Conseil des droits et de la démocratie, présentée par Catherine Ashton en décembre 2010 : « l’agenda commercial et celui des droits de l’homme de l’UE doivent être cohérents, transparents, prévisibles, réalisables et efficaces. »

Or les positions de l’UE sur le processus de paix au Moyen-Orient, sont claires qu’il s’agisse de la bande Gaza dont l’UE demande la levée du blocus ou de la Cisjordanie et des colonies que l’UE considère comme un obstacle à la paix. Par ailleurs, ces derniers mois, trois rapports internes des chefs de mission de l’UE dans les Territoires occupés décrivent dans les détails les violations des droits de l’homme commises par Israël en Cisjordanie (Jérusalem-est incluse) et en Israël contre le peuple palestinien.

Les conclusions du Conseil d’Association UE-Israël de février 2011 mentionnaient déjà des situations que l’UE considère comme en contradiction avec le droit international et au regard de ses propres dispositions et engagements légaux, à savoir :
-          la poursuite de la colonisation dans les Territoires occupés (par. 7 et 8)
-          le blocus de Gaza (par.11)
-          le droit des minorités israéliennes (par. 20)
-          les ONG (par.27)

Dans ce contexte, la cohérence implique que l’on rejette l’accord ACAA et tout accord qui profiterait à Israël et à ses industries. C’est une question de crédibilité, de responsabilité et de justice. Valeurs qui ne peuvent être mises sous le boisseau pour une politique commerciale à court terme. Il s’agit de ne pas oublier non plus qu’en cette période de mutation dans le monde arabe, l’UE sera jugée sur ses actes et non sur ses déclarations de principe. Il serait absolument incompréhensible que le Parlement européen, et les députés qui nous représentent dans cet hémicycle, ferment les yeux sur les violations multiples et répétées commises par Israël dans la région et fassent passer la politique commerciale de l’UE avant ses engagements en termes des droits de l’Homme, de justice, et de respect du droit international.

En vous remerciant pour l’attention particulière que vous accorderez à cette requête, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de nos meilleures salutations.

Membres belges du parlement européen
Collèges électoral francophone
Frédéric DAERDEN  (PS) : frederic.daerden@europarl.europa.eu
Louis MICHEL, (MR), louis.michel@europarl.europa.eu
Collège électoral néerlandophone

samedi 18 février 2012

Réunion urgente à Liège : Catastrophe climatique dans le nord de la Tunisie

La vague de froid récemment enregistrée dans plusieurs régions de la Tunisie a fait 7 morts dans la région d'Ain Draham et beaucoup de dégâts : « Plusieurs animaux, qui constituent l’unique source de revenu pour les habitants de la région sont morts à cause de l’effondrement des toits d’écuries sous le poids des neiges accumulées. Un fonctionnaire à... la délégation a confié à TunisieNumérique que 30.000 habitants sont privés d’eau potable depuis 7 jours, et que 15.000 parmi eux sans aussi privés électricité dans les localités de ( Attatfa, Aïn Snoussi, Souk Essebt, El Homrane, Sidi Abdallah, El Mcham, Sidi Asker, Abissa et El Khoualdia). « Ce sont des zones rurales complètement isolées et dont l’accès est impossible momentanément à cause des neiges accumulées atteignant une hauteur de 150 centimètres. Il n’y a plus de nourriture puisque les épiceries et les boulangeries sont fermées » a-t-il ajouté.
Le fonctionnaire de la délégation de Aïn Draham a fait savoir que le stock des aides arrivées aux locaux de la délégation ne suffit pas aux demandes des habitants. »*

samedi 11 février 2012

Réunion urgente à Liège : Catastrophe climatique dans le nord de la Tunisie

Le Conseil de Défense de la Révolution Tunisienne (section Belgique-Luxembourg) vous invite à une réunion le samedi 18 février 2012 à 17h au

Centre Culturel de Beau-Mur,
Rue du Beau Mur 48
4030 Grivegnée (Liège)

pour échanger et décider des actions de soutien nécessaire à mettre en place d'urgence pour aider nos compatriote victime d'une catastrophe climatique dans le nord de la Tunisie

lundi 6 février 2012

Visite du Premier ministre tunisien à Bruxelles : Ont-ils vraiment compris quelque chose à la révolution tunisienne ?

Communiqué de Marie-Christine Vergiat - Députée européenne Front de gauche - Membre de la sous-commission droits de l'Homme
Bruxelles, 3 février 2012

Visite du Premier ministre tunisien à Bruxelles
Ont-ils vraiment compris quelque chose à la révolution tunisienne ?
C’est avec consternation que j’ai pris connaissance des différents communiqués adressés aux parlementaires européens à la suite de la visite du Premier ministre tunisien à Bruxelles.
En effet, au-delà des grandes tirades sur la démocratie, les droits de l’Homme, la justice sociale, l’égalité des genres… il est assez sidérant de voir que l’UE conserve exactement la même vision du partenariat avec la Tunisie que du temps de Ben Ali.
Quelques points méritent attention :
-          La libéralisation du secteur agricole où il est juste proposé de reprendre les négociations…. Tout est dit… Dans sa grande largesse, peut-être que l’UE accordera un calendrier de « démantèlement asymétrique » et sera disposée à des concessions…
-          La libéralisation du transport aérien dont on ose dire qu’il devrait favoriser la relance du secteur touristique comme si un manque de dessertes aériennes était la cause de la fuite des touristes.
-          La poursuite du dialogue sur les migrations, la mobilité et la sécurité : autrement la Tunisie devra continuer à faire le sale boulot confié à monsieur Ben Ali par messieurs Sarkozy et Berlusconi pour bloquer les candidats africains à l’immigration vers l’Europe. Ce que l’on appelle la conditionnalité des aides…
Et cerise sur le gâteau, en 3ème point du relevé de décisions,  la mise en place immédiate d’un conseil mixte d’entrepreneurs européens et tunisiens alors que la mise en place de mécanismes de consultation des organismes de la société civile est renvoyée à plus tard.

Que dire aussi du doublement de l’aide économique envisagée par l’UE quand on sait que l’aide de l’UE a essentiellement pris la forme d’aide humanitaire pour aider la Tunisie à accueillir les réfugies libyens fuyant un conflit dans lequel deux de ses Etats membres étaient engagés et à accompagner le processus électoral. Est-ce vraiment à la hauteur des ambitions affichées pour répondre à une « opportunité historique pour l’UE » permettant de faire face aux « défis posés par le « Printemps arabe ».

Comment se satisfaire que les premières aides économiques n’aient été versées qu’en décembre et qu’elles soient ridicules au regard des sommes colossales annoncées notamment lors du Sommet de Deauville.
Comment ne pas souligner que dans le même temps l’UE a empoché des sommes bien plus importantes venant de Tunisie qui a voulu honorer le paiement de sa dette. N’aurait-il pas été plus simple de prononcer très vite un moratoire sur celle-ci et de procéder d’urgence à un audit pour en retirer la dette odieuse qui n’a profité qu’au clan Ben Ali/Trabelsi et aucunement au peuple tunisien.
Et l’on pourrait aussi parler des avoirs toujours gelés dans le coffre-fort des banques européennes notamment françaises.

Bref, tout cela n’a rien à voir avec un « partenariat » renouvelé pas plus qu’avec la reconnaissance d’intérêts mutuels et ne peut en aucune manière aider la Tunisie à faire face aux urgences socio-économiques qui sont les siennes.

Mesdames et messieurs les dirigeants de l’Union, il est temps d’ôter vos lunettes européano-centristes et de passer du discours aux actes.



Contact presse :
Juliette Ryan : +33(0) 6 78 00 94 73

marie-christine.vergiat@europarl.europa.eu
http://www.eurocitoyenne.fr/

vendredi 3 février 2012

Rencontre avec Hamadi Jebali et la délégation ministérielle qui l'accompagne

"La révolution n'a pas encore atteint ses objectifs, il faut que les gens rendent des comptes, la corruption est encore présente au sein des représentations diplomatiques tunisiennes à l'étranger".
Les tunisiens installés, en Belgique, ont dénoncé ces faits, lors d'une rencontre organisée, jeudi, à l'ambassade de Tunisie, à Bruxelles, avec le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali et la délégation ministérielle qui l'accompagne.
Ils ont, encore, évoqué les coûts du transport, trop élevés, vers la Tunisie et les tarifs hôteliers excessifs, demandant l'application de prix spéciaux pour les tunisiens à l'étranger et l'organisation, à leur intention, de circuits touristiques sahariens et autres activités de loisirs et de bien-être.. , de manière à développer les flux touristiques.
Les membres de la colonie tunisienne, en Belgique, se sont, aussi, interrogés sur la restitution des biens des familles Ben Ali et Trabelsi. Un avocat tunisien, installé en Belgique, a proposé la constitution de comités pour aider le gouvernement à rapatrier ces biens.
Un promoteur touristique a suggéré la création de deux fonds d'investissement en Tunisie. Le premier sera  destiné aux tunisiens, à l'étranger, et devra bénéficier de la garantie de l'Etat, alors que le second sera un  fonds d'investissement à risque pour des activités associatives et consacré à l'aide aux familles défavorisées et l'octroi de micro-crédits.
Il a, encore, estimé que l'actuel code d'incitation à l'investissement donne plus d'avantages aux investisseurs étrangers qu'aux tunisiens.
A cela, le secrétaire d'Etat à la coopération internationale, Alaya Bettaieb a répondu que la garantie de l'Etat n'est consentie qu'aux projets, non aux investisseurs, précisant "nous avons crée la caisse des dépôts et des consignations pour mobiliser les investissements".
IL a, également, indiqué: "nous sommes en train d'amender le code d'incitation à l'investissement et de revoir les avantages octroyés, en vue de favoriser les investissements dans les régions, ceux à forte valeur ajoutée et créateurs d'emplois pour des jeunes, des projets, dans les énergies nouvelles et renouvelables, les TIC.."
Face aux problèmes, évoqués par certains membres de la colonie tunisienne, à l'étranger, M. Jebali a été catégorique "non à la vengeance et aux règlements de comptes, sinon nous en paierons le prix fort", indiquant qu'actuellement "460 hommes d'affaires sont interdits de quitter le pays".
Pour ce qui est de la restitution des biens à l'étranger, il a évoqué la complexité des dossiers, tout en affirmant que tous les efforts seront déployés, à cette fin, et que le gouvernement est ouvert à toute initiative allant dans ce sens.