Liège, le 06 août 2013
Boycotter le symposium d’août
à Hammamet !
Communiqué de presse
Depuis la révolution, les noms ont
changé pour désigner l’instance qui représenterait les Tunisien(ne)s de
l’étranger, mais l’idée de fond est restée la même. Cette constance a une
raison simple : plus d’un(e) Tunisien(ne) sur dix vit à l’étranger et
cette diaspora a transféré vers la
Tunisie près de 1,5 milliards de dollars en 2012. Il est donc
légitime et nécessaire qu’elle ait un outil pour faire entendre sa voix sur la
situation dans le pays d’origine et sur ses problèmes spécifiques dans les
différents pays d’accueil.
Au printemps dernier, via l’Office
des Tunisiens de l’Etranger (OTE), Mme Barboura (de l’association Amel, France) a été recrutée par le
« gouvernement provisoire pour
assurer la mise en place et la supervision du Haut Conseil des Tunisiens à
l’Etranger ». Or, dans une lettre diffusée sur internet à la mi-juin,
elle a annoncé qu’elle « suspendait
sa collaboration ».
Au-delà des raisons qu’elle a
avancées pour revenir sur sa décision plus tard, c’est là l’épisode le plus
récent du feuilleton de la mise en place d’une instance représentative initiée
par M. Jaziri, secrétaire d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger.
Il y a d’abord eu le Forum des associations à Gammarth (juillet 2012), puis la
consultation des associations sur la proposition du chargé de mission au sein
du secrétariat d’Etat, M. Azzouz (septembre 2012), enfin de nouvelles consultations confiées, pour la Belgique , à M. Belhaj,
attaché social au consulat de Belgique-Luxembourg (décembre 2012). Maintenant,
il y a un nouvel épisode en préparation pour les 19-20-21 août prochain : un
« Symposium sur la politique
nationale en matière d’immigration ». Il est organisé par le Secrétariat
d’Etat à l’immigration avec la collaboration de l’OTE à la direction duquel les
RCDistes continuent d’officier en toute impunité.
Résultats : divisions de la
société civile en diaspora, attentisme et perte d’initiative des associations
et beaucoup de gesticulations médiatiques des autorités concernées. Entretemps,
la mise en place d’une instance représentative n’a pas avancé d’un pouce.
Pire : contrairement à la demande des associations démocratiques en
diaspora, elle a été ignorée par le projet de constitution.
Ces manœuvres doivent être mises en
échec, car il est devenu évident qu’elles sont le produit d’une volonté
politique d’empêcher la société civile en diaspora de penser et d’agir pour
elle-même et, pour cela, de s’organiser de façon indépendante. Il est donc
temps pour celle-ci de prendre conscience de cette situation et de reprendre
l’initiative. Et elle a l’occasion de le faire : boycotter le forum du 20
août prochain et élaborer son propre projet. Collectivement, de manière
autonome et, surtout, sans attendre.
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (asbl)
N° asbl : 839975260
N° compte : BE37000326029528
Mail : cvdtunisie@gmail.com
Blog :http://cvdtunisie.blogspot.com/
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